Le président de la CCIR, Ibrahim Patel, ne « supporte » pas la polémique quand elle n’a pas lieu d’être. Une polémique qui est née jeudi dernier en pleines Assises du Commerce. Au moment d’un dîner, une représentation théâtrale de la troupe Taliipot a lieu. Mais le spectacle est interrompu de manière soudaine. « Une maladresse du service de communication. Je n’ai jamais voulu arrêter le spectacle, mais l’écourter« , assure Ibrahim Patel.
« Je n’ai pas voulu répondre à la presse tout de suite (ndlr : après la sortie médiatique de la troupe Taliipot ce samedi). J’étais en pleines Assises du Commerce et je ne voulais pas alimenter la polémique« , explique le président de la CCIR. Ce samedi, Philippe Pelen Baldini, directeur artistique de la troupe Taliipot, tenait une conférence de presse pour expliquer que leur dernier spectacle, « AïA« , avait été arrêté en pleine représentation à la demande d’Ibrahim Patel. « La chargée de communication est venue me voir et m’a dit : ‘Le président n’adhère pas, il exige que vous arrêtiez tout de suite‘ », a expliqué Philippe Pelen Baldini.
Le président de la CCIR admet tout de même que le spectacle n’était pas « approprié »
« C’est faux je n’ai jamais tenu de tels propos. Il y a eu tout de même une maladresse de la part du service communication qui est allé voir directement le directeur artistique au lieu d’avoir le prestataire de service chargé d’organiser cette soirée, en l’occurrence Johnny Hospital (ndlr : société Avant Scène). Je le répète il y a eu une maladresse, j’avais demandé que l’on écourte le spectacle, il était déjà tard et nos invités étaient fatigués. Le lendemain, il y avait une grosse journée de travail autour des Assises du Commerce« , explique Ibrahim Patel.
Le président de la CCIR admet tout de même que le spectacle n’était pas « approprié » pour une telle soirée des Assises. « Je n’avais pas eu vent du spectacle, je ne le connaissais pas. La CCIR avait demandé à la société Avant Scène la promotion de la culture créole. La représentation était trop dénudée, des gestes étaient osés, ce qui a mis mal à l’aise certains invités, ajoute-t-il, c’est pour cela que j’ai demandé à l’écourter« .
Le président de la CCIR réitère ses « excuses » et rappelle une nouvelle fois que « le service communication n’avait pas à intervenir auprès du metteur en scène« . Quant aux propos de Philippe Pelen Baldini sur le départ de la délégation comorienne « choquée » par la décision. Ibrahim Patel répond très clairement : « Je ne savais pas qu’il y avait une délégation comorienne présente aux Assises du Commerce. On raconte vraiment n’importe quoi…« .