Corsair entend bien rester et développer sa présence
Une nouvelle feuille de route, tracée il y 9 mois seulement, est en train de prendre forme. Confiant, le PDG de Corsair d'emblée plante le décor du marché réunionnais rappelant que "Corsair est l'un des 3 transporteurs historiques, nous sommes là depuis près de 30 ans et représentons 18% de parts de marché. La situation du paysage réunionnais est stabilisée avec 4 transporteurs après la faillite de XL Airways que nous déplorons tous. Corsair entend bien rester et développer sa présence ".
Un souffle nouveau
Le changement d'actionnariat de Corsair en mars dernier a manifestement apporté à la compagnie un souffle nouveau. Intro Aviation, spécialiste du secteur, est désormais actionnaire majoritaire de l'entreprise présidée par Pascal de Izaguirre (ndlr le groupe TUI reste à hauteur de 27% dans le capital de l'entreprise). Le PDG analyse ainsi la nouvelle situation: "le groupe TUI était très confortable, mais sa vocation n'était pas le transport aérien régulier et n'inscrivait pas Corsair dans une vision d'avenir avec des plans de développement et de croissance. Le nouvel actionnaire a la volonté de faire de Corsair un acteur significatif".
Actuellement la flotte de Corsair est composée de 7 appareils, dont 3 B747-400 qui ont fait leur temps. La modernisation, nécessaire, de la flotte est en cours et déjà un premier A330-300 est entré en action, suivi par un deuxième en avril. Des avions flambants neufs, des A330neo arrivent également, le premier sera positionné sur la nouvelle desserte de Corsair que sera Paris New-York et ce dès le mois d'août. Pascal de Izaguirre précise que : "À échéance avril-mai 2021 avec 10 avions, la flotte sera homogène avec un seul type d'avion, des Airbus A330 dont 5 neo entièrement neufs. 10 avions cela fait une une taille critique avec beaucoup de synergies, flexibilité et des effets d'échelle. En 2023 nous passerons une autre étape, de 10 à 13 avions, toujours des Airbus A330 dont majoritairement des neo neufs ". Des appareils qui en termes de développement durable vont se montrer également beaucoup plus performants, moins gourmands, consommant 13% de kérosène de moins que leurs prédécesseurs. 70 pilotes vont être recrutés d'ici à avril 2021.
Les cabines vont être totalement repensées, restant tri-classes. L'amélioration du confort des passagers est au centre de ce relooking des cabines, et ce avec un focus sur les fauteuils, mais aussi la connectivité avec un accès wifi à bord gratuit.
Questionné sur l'impact éventuel de la crise Coronavirus pour sa compagnie, Pascal de Izaguirre se montre serein: "En ce moment le kérosène n'est pas cher, la crise Coronavirus accentuant cette tendance. Corsair n'est pas exposé, n'ayant pas de dessertes sur la Chine. Aucun impact négatif pour nous".
De plus en plus de rotations
Le tarmac de Gillot va accueillir de plus en plus de rotations Corsair... L'invité de Pierrot Dupuy en fait l'annonce : "Nos amis Réunionnais vont bénéficier de l'arrivée de ces nouveaux avions. Aujourd'hui nous avons un vol quotidien, à partir de janvier 2021 le neo sera positionné sur La Réunion, et ce jusqu'à 13 vols semaine en période de pointe. Le nombre de sièges en classe Business va passer de 12 à 20 sièges". Un mix sera opéré entre les vols de nuit et de jour afin d'optimiser l'utilisation des avions.
Une diminution du prix des billets?
Des coûts d'exploitation moindres vont-ils donc permettre au consommateur de voir le prix des billets diminuer? La réponse de Pascal de Izaguirre est claire, nuancée et positive : "Corsair n'est pas une compagnie low cost et nous nous adressons à tous les segments de clientèles... Avec des appareils plus performants, nous aurons plus de latitude et de marge de manoeuvre pour baisser les prix. Desservir La Réunion de façon plus dense en période de pointe c'est offrir plus de sièges au moment où les prix sont en flux tendus".
Et quid des dessertes de la destination Mayotte, et Madagascar, suite à la perte des droits sur la Grande Île ? Là encore, la feuille de route est bien arrêtée: "Nous avons une stratégie cohérente avec une concentration sur les destinations à fort volume de trafic. Nous privilégions l'ouverture de nouvelles destinations qui permettent des programmes de vols assez intenses comme l'Amérique du Nord, Miami ou Montréal. Nous avons un nombre d'avions limité, nous faisons des choix stratégiques et nous y tenons".
Réunion/New York à 800 € en basse saison
Pascal de Izaguirre précise la continuité des vols qui s'annonce. Un Réunionnais peut acheter sur Corsair un vol Réunion/Québec par exemple, ses bagages étant en pris en charge dès le départ de notre île, lors de l'escale parisienne, et d'insister sur le confort à bord : "sur une low vous risquez d'être un peu cassé à l'arrivée". Un vol Réunion/ New York à moins de 1000€ sur Corsair voire 800€ en basse saison sera donc possible. "Nous offrons le confort et une qualité de service nettement supérieure et sur le prix final il y a finalement peu de différence".
"Cela en fait l'une des lignes les plus chères au monde au kilomètre transporté et c'est très regrettable. "
Rappelant que l'un des articles les plus lus sur Zinfos a été l'évocation de la possibilité d'un billet sur Maurice à 99€ l'aller-retour, Pierrot Dupuy s'enquiert enfin de l'avancement du dossier ? Pascal de Izaguirre ne lâche rien, mais sans se faire beaucoup d'illusions: " Nous essayons, c'est toujours d'actualité, mais encore faut-il obtenir les droits de trafic. Ce n'est pas un marché libéralisé. Cela fait plusieurs années que je le demande sans succès. Je le regrette , la concurrence a du bon pour le consommateur... Malheureusement nous nous heurtons à une fin de non-recevoir, mais je vais encore insister! Je vais à l'île Maurice et présenterai encore ma demande. Cela en fait l'une des lignes les plus chères au monde au kilomètre transporté et c'est très regrettable."
Une nouvelle feuille de route, tracée il y 9 mois seulement, est en train de prendre forme. Confiant, le PDG de Corsair d'emblée plante le décor du marché réunionnais rappelant que "Corsair est l'un des 3 transporteurs historiques, nous sommes là depuis près de 30 ans et représentons 18% de parts de marché. La situation du paysage réunionnais est stabilisée avec 4 transporteurs après la faillite de XL Airways que nous déplorons tous. Corsair entend bien rester et développer sa présence ".
Un souffle nouveau
Le changement d'actionnariat de Corsair en mars dernier a manifestement apporté à la compagnie un souffle nouveau. Intro Aviation, spécialiste du secteur, est désormais actionnaire majoritaire de l'entreprise présidée par Pascal de Izaguirre (ndlr le groupe TUI reste à hauteur de 27% dans le capital de l'entreprise). Le PDG analyse ainsi la nouvelle situation: "le groupe TUI était très confortable, mais sa vocation n'était pas le transport aérien régulier et n'inscrivait pas Corsair dans une vision d'avenir avec des plans de développement et de croissance. Le nouvel actionnaire a la volonté de faire de Corsair un acteur significatif".
Actuellement la flotte de Corsair est composée de 7 appareils, dont 3 B747-400 qui ont fait leur temps. La modernisation, nécessaire, de la flotte est en cours et déjà un premier A330-300 est entré en action, suivi par un deuxième en avril. Des avions flambants neufs, des A330neo arrivent également, le premier sera positionné sur la nouvelle desserte de Corsair que sera Paris New-York et ce dès le mois d'août. Pascal de Izaguirre précise que : "À échéance avril-mai 2021 avec 10 avions, la flotte sera homogène avec un seul type d'avion, des Airbus A330 dont 5 neo entièrement neufs. 10 avions cela fait une une taille critique avec beaucoup de synergies, flexibilité et des effets d'échelle. En 2023 nous passerons une autre étape, de 10 à 13 avions, toujours des Airbus A330 dont majoritairement des neo neufs ". Des appareils qui en termes de développement durable vont se montrer également beaucoup plus performants, moins gourmands, consommant 13% de kérosène de moins que leurs prédécesseurs. 70 pilotes vont être recrutés d'ici à avril 2021.
Les cabines vont être totalement repensées, restant tri-classes. L'amélioration du confort des passagers est au centre de ce relooking des cabines, et ce avec un focus sur les fauteuils, mais aussi la connectivité avec un accès wifi à bord gratuit.
Questionné sur l'impact éventuel de la crise Coronavirus pour sa compagnie, Pascal de Izaguirre se montre serein: "En ce moment le kérosène n'est pas cher, la crise Coronavirus accentuant cette tendance. Corsair n'est pas exposé, n'ayant pas de dessertes sur la Chine. Aucun impact négatif pour nous".
De plus en plus de rotations
Le tarmac de Gillot va accueillir de plus en plus de rotations Corsair... L'invité de Pierrot Dupuy en fait l'annonce : "Nos amis Réunionnais vont bénéficier de l'arrivée de ces nouveaux avions. Aujourd'hui nous avons un vol quotidien, à partir de janvier 2021 le neo sera positionné sur La Réunion, et ce jusqu'à 13 vols semaine en période de pointe. Le nombre de sièges en classe Business va passer de 12 à 20 sièges". Un mix sera opéré entre les vols de nuit et de jour afin d'optimiser l'utilisation des avions.
Une diminution du prix des billets?
Des coûts d'exploitation moindres vont-ils donc permettre au consommateur de voir le prix des billets diminuer? La réponse de Pascal de Izaguirre est claire, nuancée et positive : "Corsair n'est pas une compagnie low cost et nous nous adressons à tous les segments de clientèles... Avec des appareils plus performants, nous aurons plus de latitude et de marge de manoeuvre pour baisser les prix. Desservir La Réunion de façon plus dense en période de pointe c'est offrir plus de sièges au moment où les prix sont en flux tendus".
Et quid des dessertes de la destination Mayotte, et Madagascar, suite à la perte des droits sur la Grande Île ? Là encore, la feuille de route est bien arrêtée: "Nous avons une stratégie cohérente avec une concentration sur les destinations à fort volume de trafic. Nous privilégions l'ouverture de nouvelles destinations qui permettent des programmes de vols assez intenses comme l'Amérique du Nord, Miami ou Montréal. Nous avons un nombre d'avions limité, nous faisons des choix stratégiques et nous y tenons".
Réunion/New York à 800 € en basse saison
Pascal de Izaguirre précise la continuité des vols qui s'annonce. Un Réunionnais peut acheter sur Corsair un vol Réunion/Québec par exemple, ses bagages étant en pris en charge dès le départ de notre île, lors de l'escale parisienne, et d'insister sur le confort à bord : "sur une low vous risquez d'être un peu cassé à l'arrivée". Un vol Réunion/ New York à moins de 1000€ sur Corsair voire 800€ en basse saison sera donc possible. "Nous offrons le confort et une qualité de service nettement supérieure et sur le prix final il y a finalement peu de différence".
"Cela en fait l'une des lignes les plus chères au monde au kilomètre transporté et c'est très regrettable. "
Rappelant que l'un des articles les plus lus sur Zinfos a été l'évocation de la possibilité d'un billet sur Maurice à 99€ l'aller-retour, Pierrot Dupuy s'enquiert enfin de l'avancement du dossier ? Pascal de Izaguirre ne lâche rien, mais sans se faire beaucoup d'illusions: " Nous essayons, c'est toujours d'actualité, mais encore faut-il obtenir les droits de trafic. Ce n'est pas un marché libéralisé. Cela fait plusieurs années que je le demande sans succès. Je le regrette , la concurrence a du bon pour le consommateur... Malheureusement nous nous heurtons à une fin de non-recevoir, mais je vais encore insister! Je vais à l'île Maurice et présenterai encore ma demande. Cela en fait l'une des lignes les plus chères au monde au kilomètre transporté et c'est très regrettable."