Entre le 25 et le 29 juin dernier, une surmortalité de poissons dans l’Etang de Saint-Paul avait contraint la mairie à prendre un arrêté municipal interdisant la pratique d’activités nautiques jusqu’à nouvel ordre.
L’origine de cette mortalité reste pour l’heure inexpliquée, faute de résultat. Afin qu’une analyse toxicologique des poissons soit réalisée, les agents de la réserve naturelle de l’étang devaient en effet capturer des poissons moribonds pour que la traçabilité bactérienne puisse être encore vivace dans la chair de l’animal.
Mais alors même que les poissons morts commençaient à être repêchés, les agents de la réserve n’avaient pas pu repérer de poissons présentant cet aspect moribond. Le pic de mortalité s’est avéré assez bref. « Après quatre jours de ce phénomène, plus aucun n’avait été aperçu à la surface », explique la directrice de l’environnement de Saint-Paul, Delphine Polladou.
A défaut de poisson présentant des caractéristiques d’affaiblissement, c’est donc vers des porteurs sains que se porte l’espoir de comprendre ce phénomène. Le prélèvement de poissons sains est soumis à autorisation. Autorisation que le service environnement de la mairie attendait encore il y a deux jours de la part de la DEAL.
Cet épisode de surmortalité était intervenu après un passage de forte houle qui avait visiblement permis à de l’eau de mer de pénétrer via l’embouchure de l’étang. Si cette hypothèse avait été effectivement envisagée il y a quelques semaines, la direction de l’environnement émet un bémol qui renforce le mystère puisque des tilapias avaient été retrouvés morts. « Or, l’on sait que cette espèce rustique peut s’accommoder à l’eau salée ». C’est donc toujours vers la piste bactérienne que les soupçons se portent.