La campagne électorale de la Ligue Réunionnaise de Football est désormais bien lancée. Après la réception des deux listes Ethève et Vidot par la commission électorale ce 12 janvier, les deux équipes passent à la phase séduction auprès des mandants.
« J’ai tellement donné au football. Je repars motivé comme jamais, à améliorer ce qui ne va pas. La tâche est immense », tente de mobiliser Yves Ethève. L’ex-président de Ligue a présenté hier à Saint-Paul les 19 hommes et femmes qui le suivent dans cette nouvelle campagne. L’entrée de sept nouveaux colistiers fait écho au nom de sa liste renouvelée au tiers -Un collectif d’expérience pour un projet d’avenir- de laquelle émerge des visages connus du foot péi : Dafreville et Tossem pour ne citer qu’eux.
D’un discours décousu qui a frôlé les 90 minutes réglementaires, Yves Ethève a tout de même laissé transparaître quelques éléments significatifs de son état d’esprit actuel : résolument combatif c’est une évidence, déçu du manque de soutien de la Fédération c’est plus inédit (voir la vidéo), mais aussi inquiet pour les retards en cascade qui vendront plomber la préparation de la saison 2015, quel que soit le vainqueur de l’élection d’ailleurs. Raison pour laquelle il rappelle qu’il avait tenté d’obtenir de l’administratrice désignée pour assurer la transition, la tenue de l’élection en janvier plutôt qu’en février. Cause perdue.
Yves Ethève déplore le manque d’implication de la Fédération pour la Ligue :
Inquiétudes sur les retards pris dans la transition pour la nouvelle saison 2015 :
Les attaques contre lui, « c’est de la jalousie » :
Sur le plan de sa combativité tout d’abord, le président de ligue aux trois décennies ne se laisse pas intimider par l’appétit de la nouvelle garde qui aligne les succès procéduraux. Si le plébiscite de 2012 (82%) relève peut-être d’un temps révolu, Yves Ethève demeure confiant.
« On fait confiance à son administration »
« Gagner à tel pourcentage, ce n’est pas notre problème. C’est comme pour une équipe à qui il reste trois matches à jouer, il faut les gagner ! », compare-t-il avant de tout de même admettre qu’un score supérieur à novembre 2012 « serait une gifle retentissante et définitive je pense », adresse-t-il à ses adversaires.
Si sa combativité n’est plus à démontrer, c’est surtout sur le registre de l’explication qu’il était attendu, après avoir digéré les sentences de cette fin d’année 2014.
Malgré la gestion financière « reconnue » de la LRF qu’il présidait jusqu’au 19 novembre dernier, Yves Ethève concède des « lacunes administratives » de l’instance. « On fait confiance à son administration », se dédouane-t-il. Une concession qui explique pourquoi, dans son appel contre la décision du TGI annulant l’élection, Yves Ethève fait citer l’association LRF dans son interjection d’appel (voir ci-contre). Face caméra, il ne manquera pas cette fois-ci de rappeler que le protocole électoral suivi en 2012 était conforme à celui pratiqué par la « quasi totalité des ligues métropolitaines ». Le vote manuel sera remplacé par un vote électronique. Coût estimé : 15.000 euros. Le prix de la confidentialité du vote.
Au rayon des satisfecits de ses années de gestion, le candidat réaffirme que « l’une de ses fiertés a été d’avoir emmené loyalement, honnêtement, sans rien demander, toutes nos compétitions jusqu’au bout, ce qui n’est pas le cas de certaines ligues de 200.000 licenciés ».
Si sa liste « d’expérience » venait à remporter l’élection, le temps des congratulations serait vite expédié. Le passage obligé que constituent l’homologation des résultats de l’année écoulée, les éventuels repêchages de clubs, les examens de commission pour les recrutements, Yves Ethève estime que rien ne pourra être réglé avant mars-avril.
Le 8 février, le monde du football local vote pour désigner un président pour un mandat d’un peu moins de deux ans.
Les colistiers : Janick Verbard, Daniel Rouvière, Max Viramoutou, Jacky Amanville, Rosaire Moriscot, Marius Hoareau, Jean-Albert Rollin, Jean-Marc Payet, Philippe Mariama, Andrée Asson, Christian Dafreville, Jean-Jacques Ducret, Laurence Gris, Shakir Ah Koone, Marinette Jacquement, Jean-Hugues Tossem, Jean-Claude Ditenan, Hubert Illan et Amiel Marimoutou.
Vidéo : Yves Ethève revient sur la confidentialité du vote de 2012 :