Consommer autant, mais plus longtemps ! Les consommateurs ne vont pas dépenser dans des magasins ouverts le dimanche, l’argent dont ils ne disposent pas ! Qui achètera deux marteaux au lieu d’un, sous prétexte qu’il peut en acheter le dimanche ? On consomme ce que l’on n’a pas acheté le reste de la semaine, mais dans la limite de son salaire : c’est cela le verrou qu’il faudrait faire sauter pour relancer l’activité ! A moins que Macron ne veuille aussi développer le crédit à la consommation, qui a mené à la crise de 2008 ?
Tous les prix vont augmenter ! Il s’agit du cauchemar de tout consommateur. Les grandes surfaces ne vendront pas davantage de produits, mais n’auront plus de concurrents : elles auront donc toute liberté pour fixer les prix les plus hauts possibles. Par ailleurs, un jour supplémentaire d’ouverture engendre des frais qui tireront eux-aussi vers le haut le prix des produits. C’est le consommateur du dimanche qui paiera l’addition ! Mais les consommateurs du reste de la semaine paieront aussi, puisqu’il faudra financer le surcoût dominical…
Réchauffement climatique et gaspillage à tous les étages ! Ces ouvertures du dimanche ou de nuit sont évidemment anti-écologiques, puisqu’elles imposent aux établissements de dépenser beaucoup plus d’énergie – pour vendre autant ! De plus, en provoquant la mort du commerce de proxi-mité au profit des grandes surfaces éloignées des zones habitées, le projet de loi Macron augmentera les déplacements. Enfin, ouvrir le dimanche, c’est faire sombrer notre société dans l’hyperconsumérisme désastreux pour le bien vivre et notre environnement.
LE TRAVAIL DU DIMANCHE : un cauchemar pour les salariés !
Pour déréguler complètement les temps de travail, la loi Macron compte aug-menter le nombre de dimanches où les magasins sont ouverts, étendre les zones (zones touristiques et gares) où le travail du dimanche est autorisé toute l’année. Elle facilitera également le recours au travail de nuit. Macron prétend ainsi favoriser l’activité, mais on voit mal par quel tour de passe-passe cela peut se faire quand l’expérience montre que le recours au travail dominical précarise et détruit des emplois. La famille Mulliez, avec son immense fortune (20 milliards d’euros !, plus de 13 millions de fois le SMIC), ferait mieux d’augmenter ses salariés plutôt que de les contraindre (notamment à Auchan et Décathlon) à travailler plus… pour compenser leur perte de pouvoir d’achat ! Une vraie relance de l’activité consiste à augmenter tous les salaires, afin que personne ne soit plus obligé de travailler le dimanche ou la nuit. Chacun doit avoir le droit à du temps libre pour sa famille, ses amis, ses loisirs.
Des salariés volontaires pour travailler le dimanche ? Mon œil ! Selon Macron, seuls les salariés « volon-taires » travailleront le dimanche ou en soirée (de 21 heures à minuit). Quel mensonge de prétendre que, lorsque le chômage est massif, alors que les salaires stagnent, voire diminuent, un salarié serait en capacité de dire non à son patron ! De plus, la majoration de salaire pour le travail le dimanche ne sera pas imposée par la loi mais négociée dans l’entreprise, autant dire qu’elle sera quasi nulle dans tout le pays vu les tous-pouvoirs laissés aux patrons ! Les femmes seront les princi-pales touchées puisqu’elles constituent l’écrasante majorité des salariés du commerce.
Les salariés envoyés à l’abattoir ! C’est durant le travail de nuit que les accidents du travail les plus graves sur-viennent. De plus le travail de nuit a été classé comme cancérogène pro-bable. Augmenter le nombre de salariés dans cette situation, c’est tout simple-ment envoyer à l’abattoir des milliers de Françaises et Français. Un gouver-nement préoccupé de la santé de ses concitoyens doit au contraire encadrer strictement le travail nocturne !
Liquidez les PM ! Les grands groupes peuvent payer leurs salariés pour travailler le dimanche et la nuit, car ils n’ont pas de concurrent ! Cela coûte bien trop cher aux petites entreprises. Le travail du dimanche permet donc aux grands magasins de liquider leurs petits concurrents. Certains vendront plus, d’autres ven-dront moins : c’est la disparition pro-grammée des seconds. Et ce sont des emplois précaires qui se substitueront aux emplois stables existants !
LA LOI MACRON NE DOIT PAS PASSER !
