Après avoir présenté les deux axes de son programme sur comment protéger les Réunionnais et redonner la confiance, Ericka Bareigts a présenté ce jeudi le dernier axe de son programme : partager une ambition.
"Nous avons entendu, vu, rencontré l’ensemble des Réunionnais, partout dans l’île, exprimé cette ambition que nous partageons aussi. L’ambition d’être un territoire durable", indique la candidate. Derrière ce terme simple se cache un maillage de propositions construit autour des réflexions des différentes strates de la société civile.
Le pilier de l’éducation et de la formation
Pour Ericka Bareigts, un territoire durable ne peut se construire que sur le niveau d’éducation et de formation de la population. Trois actions concrètes sont dans les tuyaux : améliorer les structures éducatives, le partage politique de l’éducation et le tissage d’un lien avec la jeunesse.
La rénovation et le développement des lycées, compétence régionale, seront mis en place pour des "lycées ouverts et accueillants" qui proposeront de nouvelles formations. L’ouverture de 5 microlycées dans les hauts est également en projet.
Le partage politique de l’éducation veut un copilotage avec l’État au travers d’un Pack réunionnais d’excellence éducative. Cela pourrait se traduire au niveau de l’Université de La Réunion avec une offre de formation adaptée au besoin du territoire. Ceci permettrait également d’accueillir des expertises internationales sur les formations qui n’existent pas.
Pour retisser le lien avec les jeunes, Ericka Bareigts souhaite un accompagnement des lycéens en s’appuyant sur une expertise locale, culturelle et sportive. La sécurisation des abords des établissements scolaires sera augmentée. Le mode d’accueil des élèves sera un levier majeur. "Toutes les études sur les modalités d’accueil des élèves démontrent que cela joue un rôle capital dans l’éducation", explique Maya Cesari, maître de conférence à l’université et placé en 15e position sur la liste.
Concernant le POP, l’ancienne ministre veut aller plus loin. Elle estime que les ordinateurs fournis doivent également être équipés en contenus éducatifs, pédagogiques et culturels.
Pour les étudiants qui choisissent de quitter l’île, Ericka Bareigts veut proposer un Pack régional pour la jeunesse. Celui-ci va consister à une aide de 100€ mensuel pour les soutenir. Pour ceux qui resteront dans l’île, un pass mobilité pour les 16-25ans et les plus de 65 ans serait mis en place.
Concernant les formations, elle veut remettre à plat les formations existantes en consultation avec les acteurs économiques. Ericka Bareigts désire développer les formations autour de l’aide à la personne et celles au service de l’environnement. Les formations favorisant l’innovation seront également un enjeu, car "il faut faire preuve d’audace".
Enfin, la diaspora réunionnaise va être mobilisée afin d’aider l’île. Cela pourra consister à aider à un retour avec les compétences acquises ailleurs ou en aidant à faire connaître et ses atouts dans le monde.
L’aménagement du territoire et la mobilité
"Je pense que l’Est et les Hauts sont oubliés depuis des années. Il faut rallumer la flamme de ces territoires", souligne la candidate. Pour cela, elle veut mettre en place un contrat territorial de développement signé avec chaque microrégion. "C’est une faute politique majeure d’avoir oublié ces territoires. Il faut changer notre approche de gouvernance", ajoute-t-elle. Pour mesurer ce développement, elle souhaite ne plus se focaliser le rattrapage des indicateurs nationaux "qui sont des références lointaines" selon elle.
Sur la mobilité, Ericka Bareigts dit composer avec les problèmes de la nouvelle route du littoral. Pour cette raison, elle veut mettre en place des lignes de bus en attendant l’arrivée d’un projet de voie ferrée sur l’île. C’est l’Est de l’île qui sera la première à obtenir ce développement puisque les voies de transports collectifs en site propre (TCSP) y sont déjà construites. "La liaison entre l’ouest et le Nord n’est actuellement pas possible", précise-t-elle.
Le développement économique
Concernant le développement, Ericka Bareigts veut prendre en compte la réalité économique de l’île. "Il faut générer une attractivité économique. La mutualisation est une nécessité absolue, car notre tissu économique est fondé sur les TPE et PME. Ils ont besoin d’actionner des leviers. Nous allons créer des zones d’activités pour permettre la transformation et la modernisation de notre économie" souligne Pascal Plante, entrepreneur en 8e position sur la liste. Ericka Bareigts veut travailler avec les intercommunalités sur un schéma régional d’activités économiques.
"Pour accompagner les jeunes entrepreneurs, il faut développer une économie du savoir capable d’innover. Une économie créative peut être un secteur prioritaire" rajoute Pascal Plante. La création d’un fonds régional d’investissement stratégique est désirée afin d’accompagner les filières stratégiques et la modernisation des entreprises. La simplification des documents de subvention et une arrivée des fonds rapides sont également des leviers pour soutenir les entreprises.
L’ouverture vers "le Grand Océan indien" pour les besoins de l’économie est un axe majeur pour la candidate, la conquête de nouveau marché, notamment en Afrique, doit être soutenue. Mais La Réunion doit se faire voir avant.
Faire rayonner La Réunion dans l’océan Indien
"L’océan Indien est extrêmement attractif, tant au niveau des ressources dans les sols que pour la pêche. C’est aussi un lieu d’échange important pour le rayonnement des pays, c’est donc un enjeu majeur. Il faut prendre en compte que l’océan Indien va jusqu’à l’Australie", indique Ericka Bareigts. Elle souhaite développer une stratégie avec les pays de la zone, car "ils ne nous attendront pas".
Pour cela, elle veut s’appuyer sur la loi Letchimy qui permet de libérer l’action extérieure des collectivités territoriales. La Réunion pourrait donc signer des conventions avec les pays extérieurs. Des conventions qui pourraient être à la fois économique, mais également environnementales avec la mise en place des Assises de la croissance verte dans l’océan Indien, qui pourrait établir une stratégie commune sur la gestion des déchets.
"L’enjeu est phénoménal, car il va mobiliser les 30 à 50 prochaines années. Cette élection est majeure, car elle fera de La Réunion un territoire durable. Et ça se joue maintenant", conclut-elle.
"Nous avons entendu, vu, rencontré l’ensemble des Réunionnais, partout dans l’île, exprimé cette ambition que nous partageons aussi. L’ambition d’être un territoire durable", indique la candidate. Derrière ce terme simple se cache un maillage de propositions construit autour des réflexions des différentes strates de la société civile.
Le pilier de l’éducation et de la formation
Pour Ericka Bareigts, un territoire durable ne peut se construire que sur le niveau d’éducation et de formation de la population. Trois actions concrètes sont dans les tuyaux : améliorer les structures éducatives, le partage politique de l’éducation et le tissage d’un lien avec la jeunesse.
La rénovation et le développement des lycées, compétence régionale, seront mis en place pour des "lycées ouverts et accueillants" qui proposeront de nouvelles formations. L’ouverture de 5 microlycées dans les hauts est également en projet.
Le partage politique de l’éducation veut un copilotage avec l’État au travers d’un Pack réunionnais d’excellence éducative. Cela pourrait se traduire au niveau de l’Université de La Réunion avec une offre de formation adaptée au besoin du territoire. Ceci permettrait également d’accueillir des expertises internationales sur les formations qui n’existent pas.
Pour retisser le lien avec les jeunes, Ericka Bareigts souhaite un accompagnement des lycéens en s’appuyant sur une expertise locale, culturelle et sportive. La sécurisation des abords des établissements scolaires sera augmentée. Le mode d’accueil des élèves sera un levier majeur. "Toutes les études sur les modalités d’accueil des élèves démontrent que cela joue un rôle capital dans l’éducation", explique Maya Cesari, maître de conférence à l’université et placé en 15e position sur la liste.
Concernant le POP, l’ancienne ministre veut aller plus loin. Elle estime que les ordinateurs fournis doivent également être équipés en contenus éducatifs, pédagogiques et culturels.
Pour les étudiants qui choisissent de quitter l’île, Ericka Bareigts veut proposer un Pack régional pour la jeunesse. Celui-ci va consister à une aide de 100€ mensuel pour les soutenir. Pour ceux qui resteront dans l’île, un pass mobilité pour les 16-25ans et les plus de 65 ans serait mis en place.
Concernant les formations, elle veut remettre à plat les formations existantes en consultation avec les acteurs économiques. Ericka Bareigts désire développer les formations autour de l’aide à la personne et celles au service de l’environnement. Les formations favorisant l’innovation seront également un enjeu, car "il faut faire preuve d’audace".
Enfin, la diaspora réunionnaise va être mobilisée afin d’aider l’île. Cela pourra consister à aider à un retour avec les compétences acquises ailleurs ou en aidant à faire connaître et ses atouts dans le monde.
L’aménagement du territoire et la mobilité
"Je pense que l’Est et les Hauts sont oubliés depuis des années. Il faut rallumer la flamme de ces territoires", souligne la candidate. Pour cela, elle veut mettre en place un contrat territorial de développement signé avec chaque microrégion. "C’est une faute politique majeure d’avoir oublié ces territoires. Il faut changer notre approche de gouvernance", ajoute-t-elle. Pour mesurer ce développement, elle souhaite ne plus se focaliser le rattrapage des indicateurs nationaux "qui sont des références lointaines" selon elle.
Sur la mobilité, Ericka Bareigts dit composer avec les problèmes de la nouvelle route du littoral. Pour cette raison, elle veut mettre en place des lignes de bus en attendant l’arrivée d’un projet de voie ferrée sur l’île. C’est l’Est de l’île qui sera la première à obtenir ce développement puisque les voies de transports collectifs en site propre (TCSP) y sont déjà construites. "La liaison entre l’ouest et le Nord n’est actuellement pas possible", précise-t-elle.
Le développement économique
Concernant le développement, Ericka Bareigts veut prendre en compte la réalité économique de l’île. "Il faut générer une attractivité économique. La mutualisation est une nécessité absolue, car notre tissu économique est fondé sur les TPE et PME. Ils ont besoin d’actionner des leviers. Nous allons créer des zones d’activités pour permettre la transformation et la modernisation de notre économie" souligne Pascal Plante, entrepreneur en 8e position sur la liste. Ericka Bareigts veut travailler avec les intercommunalités sur un schéma régional d’activités économiques.
"Pour accompagner les jeunes entrepreneurs, il faut développer une économie du savoir capable d’innover. Une économie créative peut être un secteur prioritaire" rajoute Pascal Plante. La création d’un fonds régional d’investissement stratégique est désirée afin d’accompagner les filières stratégiques et la modernisation des entreprises. La simplification des documents de subvention et une arrivée des fonds rapides sont également des leviers pour soutenir les entreprises.
L’ouverture vers "le Grand Océan indien" pour les besoins de l’économie est un axe majeur pour la candidate, la conquête de nouveau marché, notamment en Afrique, doit être soutenue. Mais La Réunion doit se faire voir avant.
Faire rayonner La Réunion dans l’océan Indien
"L’océan Indien est extrêmement attractif, tant au niveau des ressources dans les sols que pour la pêche. C’est aussi un lieu d’échange important pour le rayonnement des pays, c’est donc un enjeu majeur. Il faut prendre en compte que l’océan Indien va jusqu’à l’Australie", indique Ericka Bareigts. Elle souhaite développer une stratégie avec les pays de la zone, car "ils ne nous attendront pas".
Pour cela, elle veut s’appuyer sur la loi Letchimy qui permet de libérer l’action extérieure des collectivités territoriales. La Réunion pourrait donc signer des conventions avec les pays extérieurs. Des conventions qui pourraient être à la fois économique, mais également environnementales avec la mise en place des Assises de la croissance verte dans l’océan Indien, qui pourrait établir une stratégie commune sur la gestion des déchets.
"L’enjeu est phénoménal, car il va mobiliser les 30 à 50 prochaines années. Cette élection est majeure, car elle fera de La Réunion un territoire durable. Et ça se joue maintenant", conclut-elle.