Selon de nouvelles données, le moustique, “Anophèles stephensi” serait responsable de l’épidémie qui a touché l’Éthiopie en 2022. Une menace bien présente et les scientifiques craignent que cette espèce, capable de transmettre le parasite responsable du paludisme, ne se propage sur l’ensemble du continent.
“La flambée des cas de paludisme qui a frappé l’Éthiopie cette année est très probablement due à l’arrivée, en Afrique de l’Est, d’une espèce de moustiques résistante aux insecticides », rapporte Nature. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 95% des cas de paludisme sont recensés en Afrique.
Si d’autres moustiques porteurs du parasite responsable du paludisme se reproduisent dans les eaux stagnantes des zones rurales, l’Anopheles Stephensi, originaire d’Asie, apprécie quant à lui les récipients d’eau artificiels, tels que les puits et les bidons, qu’on retrouve surtout dans la zone urbaine. « Cette évolution offre à A. stephensi de nombreux terrains de reproduction”, avance dans Nature, Seth Irish, entomologiste médical à l’OMS.
Jan Kolaczinski, coordinateur de l’unité lutte antivectorielle et résistance aux insecticides du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS, soutient pour sa part : “Je ne suis pas certain que nos outils actuels soient suffisants pour éliminer le paludisme.”
Face à cette menace potentielle, Jan Kolaczinski suggère l’utilisation de moustiques génétiquement modifiés pour éviter leur reproduction et surtout de mener plus d’études sur ce sujet.