La décision était plus ou moins attendue. Le directeur sportif du PSG, le Brésilien Leonardo, a été suspendu neuf mois par la Ligue de Football Professionnelle (LFP) pour avoir bousculé l’arbitre de la rencontre PSG-Valenciennes, Alexandre Castro, le 5 mai dernier. Le club de la capitale a décidé de faire appel de cette sanction, jugeant « infondée et extrêmement sévère » une décision qui remet en cause la possibilité de voir le Brésilien s’asseoir sur le banc parisien.
Le bouillonnant directeur sportif avait pourtant déclaré à la sortie de son audition qu’il était « content d’avoir été entendu ». « J’ai raconté ce que j’ai vécu. Maintenant, j’attends sereinement la décision. »
Sereins, les décideurs de la LFP l’ont également été en annonçant leur sentence. « La commission de discipline a sanctionné M. Leonardo de neuf mois ferme de suspension, de terrain, de banc de touche, de vestiaire d’arbitres et de toutes fonctions officielles. La commission de discipline a sanctionné le Paris Saint-Germain de trois points de retrait avec sursis pour le prochain championnat », a déclaré Pascal Garibian quelques minutes plus tard.
Lavocat d’Alexandre Castro, Patrick Anton, avait tenu un discours très ferme. Après avoir été entendu par la commission, celui-ci a affirmé aux journalistes que le coup d’épaule du responsable parisien avait bien été volontaire : « Les images du circuit de distribution interne montrent à l’évidence que la bousculade est volontaire, l’ensemble des officiels et pas seulement M. Castro, tout le monde dit que la bousculade est volontaire et pas involontaire. D’ailleurs, la première réaction quand vous bousculez quelqu’un involontairement, c’est de faire des excuses et non pas de partir en pestant comme l’a fait Leonardo ce soir là. »
Avec ce nouveau coup dur, le club champion de France est plus que jamais dans le flou. Car avec cette longue suspension, difficile d’imaginer Leonardo prendre la succession de Carlo Ancelotti au poste d’entraîneur en cas de départ du technicien italien.
Le président du club francilien, Nasser Al-Khelaïfi, devra donc trouver une autre solution en cas de départ de l’Italien, qui n’a toujours pas reçu de bon de sortie malgré les approches du Real Madrid.