
Notre confrère du Quotidien titre en une ce matin, à propos de la candidature de Jean-Yves Langenier et Roland Robert contre celle d'Huguette Bello dans la deuxième circonscription, "La guerre est déclarée".
Escalade conviendrait sans doute mieux car la guerre, il y a un moment qu'elle est déclarée. Il n'y a qu'à revisiter les événements de ces dernières années et leur accélération ces derniers mois.
L'enjeu de cette guerre, nous l'avons suffisamment dit ici, c'est le maintien quoiqu'il advienne du Parti communiste dans le patrimoine des Vergès. Les rythmes biologiques étant ce qu'ils sont, la venue de Pierre Vergès à la direction de ce parti devient urgente, d'autant qu'il est récusé par l'immense majorité des communistes. Si cette venue ne se fait pas du vivant de Paul Vergès, elle ne se fera jamais. Elie Hoareau, seul, n'aura jamais les moyens de l'imposer .
Dans ce processus, par son aura, par son travail, par sa cohérence et sa probité, Huguette Bello est depuis plusieurs années la communiste à abattre. Qu'elle soit une femme complique encore les manoeuvres continues des deux dirigeants historiques et de leurs quelques soutiens.
Leur grande erreur a été de croire qu'ils pouvaient "tenir" Huguette Bello. Militante et fidèle à ses valeurs, force est de reconnaitre qu'elle ne s'est jamais laissée corrompre, donnant donc peu ou pas de prise sur ses conduites privées et publiques. C'est ce qui fait d'elle la personnalité préférée des Réunionnais.
Il y a une règle de base très forte chez les dirigeants communistes, c'est de promouvoir des personnes qui doivent tout à l'appareil du parti et sur qui on a prise. Se débarrasser par tous les moyens d'Huguette Bello est devenue aujourd'hui l'obsession de Paul Vergès et d'Elie Hoareau.
Mais cette guerre n'est pas qu'une guerre de manoeuvres sur fond de succession. C'est aussi une guerre de mots. Rappelons-nous comment jusqu'à aujourd'hui les Vergès, Raymond et Paul, ont réussi dans la deuxiéme moitié des années 1950 à maquiller leur coup de force au sein de la fédération du parti communiste, en osant appeler "relève des générations" leur coup de force contre Léon de Lepervanche!
Avec les communiqués de ces derniers mois autour de la désignation du candidat de la 2éme circonscription, mais surtout avec le vocabulaire utilisé, la guerre des mots est à nouveau très présente.
C'est ainsi que les derniers combats de l'appareil du PCR pour préserver ses intêrets, ont été habilement présentés comme une "refondation" du parti. Et c'est ce maître mot qui est égrené à chaque déclaration d'Elie Hoareau, de Paul Vergès et de leur derniers soutiens. Ce mot qui appartient à l'histoire politique, et notamment du mouvement communiste, signifie précisément le contraire de ce qu'est en train de faire Elie Hoareau.
Les refondateurs sont celles et ceux qui ont ont oeuvré au sein des partis communistes pour les déstaliniser, les transformer démocratiquement. Ce que propose Elie Hoareau, c'est exactement l'inverse : c'est faire taire toute interrogation, tout débat, toute réserve, toute critique dès lors que le dirigeant suprême a fixé la ligne de conduite.
Le terme qui recouvre la démarche d'Elie Hoareau s'appelle tout simplement la normalisation. Elle a été mise en oeuvre partout où les appareils des partis communistes se sont sentis menacés. Elle est portée ici, comme ailleurs, par un noyeau dur de dirigeants encore appelé "l'appareil" dans le vocabulaire politique communiste. Ici ce sont 6 personnes : Paul et Pierre Vergès, Jean Saint-Marc, Elie Hoareau, Jean-Max Hoareau et Ary Yee Chong Tchi Kan. Un grand historien spécialiste du mouvement communiste a appelé ce noyau dur "la secte".
C'est sa survie qui est en jeu, à travers l'élection législative dans la deuxième circonscription, dont la "secte" se moque du résultat comme d'une guigne. Les coups les plus durs sont sans doute à venir pour Huguette Bello et les siens, et en obligeant Jean-Yves Langenier à porter le fer contre elle, elle a dû se rendre compte combien cette "secte", dont la survie est en suspend, est prête à tout.
On pense ce qu'ont veut des communistes mais ce qui se joue dans la deuxième circonscription est emblématique car c'est une partie de l'avenir de la Réunion qui se joue au travers d'un événement historique.
Escalade conviendrait sans doute mieux car la guerre, il y a un moment qu'elle est déclarée. Il n'y a qu'à revisiter les événements de ces dernières années et leur accélération ces derniers mois.
L'enjeu de cette guerre, nous l'avons suffisamment dit ici, c'est le maintien quoiqu'il advienne du Parti communiste dans le patrimoine des Vergès. Les rythmes biologiques étant ce qu'ils sont, la venue de Pierre Vergès à la direction de ce parti devient urgente, d'autant qu'il est récusé par l'immense majorité des communistes. Si cette venue ne se fait pas du vivant de Paul Vergès, elle ne se fera jamais. Elie Hoareau, seul, n'aura jamais les moyens de l'imposer .
Dans ce processus, par son aura, par son travail, par sa cohérence et sa probité, Huguette Bello est depuis plusieurs années la communiste à abattre. Qu'elle soit une femme complique encore les manoeuvres continues des deux dirigeants historiques et de leurs quelques soutiens.
Leur grande erreur a été de croire qu'ils pouvaient "tenir" Huguette Bello. Militante et fidèle à ses valeurs, force est de reconnaitre qu'elle ne s'est jamais laissée corrompre, donnant donc peu ou pas de prise sur ses conduites privées et publiques. C'est ce qui fait d'elle la personnalité préférée des Réunionnais.
Il y a une règle de base très forte chez les dirigeants communistes, c'est de promouvoir des personnes qui doivent tout à l'appareil du parti et sur qui on a prise. Se débarrasser par tous les moyens d'Huguette Bello est devenue aujourd'hui l'obsession de Paul Vergès et d'Elie Hoareau.
Mais cette guerre n'est pas qu'une guerre de manoeuvres sur fond de succession. C'est aussi une guerre de mots. Rappelons-nous comment jusqu'à aujourd'hui les Vergès, Raymond et Paul, ont réussi dans la deuxiéme moitié des années 1950 à maquiller leur coup de force au sein de la fédération du parti communiste, en osant appeler "relève des générations" leur coup de force contre Léon de Lepervanche!
Avec les communiqués de ces derniers mois autour de la désignation du candidat de la 2éme circonscription, mais surtout avec le vocabulaire utilisé, la guerre des mots est à nouveau très présente.
C'est ainsi que les derniers combats de l'appareil du PCR pour préserver ses intêrets, ont été habilement présentés comme une "refondation" du parti. Et c'est ce maître mot qui est égrené à chaque déclaration d'Elie Hoareau, de Paul Vergès et de leur derniers soutiens. Ce mot qui appartient à l'histoire politique, et notamment du mouvement communiste, signifie précisément le contraire de ce qu'est en train de faire Elie Hoareau.
Les refondateurs sont celles et ceux qui ont ont oeuvré au sein des partis communistes pour les déstaliniser, les transformer démocratiquement. Ce que propose Elie Hoareau, c'est exactement l'inverse : c'est faire taire toute interrogation, tout débat, toute réserve, toute critique dès lors que le dirigeant suprême a fixé la ligne de conduite.
Le terme qui recouvre la démarche d'Elie Hoareau s'appelle tout simplement la normalisation. Elle a été mise en oeuvre partout où les appareils des partis communistes se sont sentis menacés. Elle est portée ici, comme ailleurs, par un noyeau dur de dirigeants encore appelé "l'appareil" dans le vocabulaire politique communiste. Ici ce sont 6 personnes : Paul et Pierre Vergès, Jean Saint-Marc, Elie Hoareau, Jean-Max Hoareau et Ary Yee Chong Tchi Kan. Un grand historien spécialiste du mouvement communiste a appelé ce noyau dur "la secte".
C'est sa survie qui est en jeu, à travers l'élection législative dans la deuxième circonscription, dont la "secte" se moque du résultat comme d'une guigne. Les coups les plus durs sont sans doute à venir pour Huguette Bello et les siens, et en obligeant Jean-Yves Langenier à porter le fer contre elle, elle a dû se rendre compte combien cette "secte", dont la survie est en suspend, est prête à tout.
On pense ce qu'ont veut des communistes mais ce qui se joue dans la deuxième circonscription est emblématique car c'est une partie de l'avenir de la Réunion qui se joue au travers d'un événement historique.
