Le week end dernier, le Parti communiste réunionnais a réuni sa grand messe à la Rivière Saint-Louis dans le but affiché de montrer aux militants et à la presse que le parti avait rompu avec les dérives du passé. Finies les décisions prises en petit comité, dans un salon feutré, un verre de whisky à la main et un cigare à la bouche. Dorénavant, tout se passera dans la plus grande transparence, juré craché !
Cette assemblée générale extraordinaire n’avait pas vocation à prendre des décisions, et elle n’en a d’ailleurs pas prises. Les grandes annonces, et notamment la désignation du président et du secrétaire général du parti étant remis à un congrès devant se dérouler en mars 2013.
Ca, c’est pour la presse et pour la galerie. Dans les faits, tout continue comme avant. Les décisions continuent à être prises en tout petit comité et ce sont toujours les mêmes qui tirent les ficelles. Les militants transportés par cars n’ayant toujours qu’une seule alternative : voter les résolutions qui leur sont présentées à l’unanimité comme ce fut le cas à Saint-Louis. Pas un vote contre, pas une abstention. On n’aurait pas fait mieux en Corée du Nord.
A la suite de la réunion du week-end dernier, les coulisses du PCR bruissaient de rumeurs concernant les futurs dirigeants du parti. On annonçait une bataille sanglante entre Pierre Vergès et Claude Hoarau. En fait, d’après nos informations, un accord a été trouvé entre les protagonistes et on s’acheminerait vers la présidence du parti à Pierre et le secrétariat général non pas à Claude Hoarau, mais à son fils Fabrice.
La succession serait donc assurée dans la continuité. Et tant pis pour les membres du « machin » mis en place par Paul Vergès et Elie Hoarau, le comité de la refondation, qui ont cru qu’ils avaient un rôle vraiment important dans la reconstruction du parti et qui s’étaient pris à rêver de le diriger. Ils viennent d’apprendre à leurs dépens qu’au PCR, on n’a une chance de diriger que si l’on est « le fils de« …