Les emplois d’avenir n’ont pas rencontré le « succès » espéré pendant l’année 2013. Sur les 5.000 débloqués par l’Etat, seuls un peu plus de 3.000 ont trouvé preneur. La faute le plus souvent à une part « résiduelle » trop importante à payer invoquée par les collectivités (L’Etat finance à hauteur de 75% un emploi d’avenir ndlr).
Mais pour le préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx, il s’agit avant tout d’un problème de timing. « La mise en place a été tardive et n’a pas produit tous les effets en 2013« , a-t-il précisé lors de la présentation de ses voeux à la presse ce matin.
Alors pourquoi ne pas ouvrir les emplois d’avenir en direction des entreprises ? L’idée a été soulevée une nouvelle fois par le président de la Chambre de commerce, Ibrahim Patel, au cours d’une conférence de presse (voir [ici]url:http://www.zinfos974.com/Ibrahim-Patel-propose-un-SMIC-Jeunes-et-l-ouverture-des-emplois-d-avenir_a67354.html ). L’idée peut faire son chemin, encore faut-il la cadrer.
Sur les 3.156 contrats emplois d’avenir conclus, seuls 268 ont concerné le secteur marchand. « Trop peu » pour le préfet qui souhaite voir plus de jeunes s’engager dans cette direction. Jean-Luc Marx compte bien « faire mieux » et « plus » dans le secteur marchand. D’où la possibilité de rendre éligible ces emplois au profit des entreprises.
« Pourquoi pas. Je ne réponds pas non, mais j’ai un peu de réserve« , a tout de même souligné le préfet. Une des raisons invoquées est que l’Etat n’a pas à financer des emplois en direction d’entreprises sans un cadre législatif clair, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Mais surtout que les emplois d’avenir ne se substituent pas aux recrutements en cours ou à venir.
Pour rappel, les emplois d’avenir sont ouverts aux jeunes de 16 à 25 ans pas ou peu diplômés; et pour la Réunion, les jeunes ayant atteint le niveau du premier cycle de l’enseignement supérieur confrontés à des difficultés pour accéder à l’emploi. Les emplois d’avenir sont des CDI ou des CDD de 3 ans (ou 1 an renouvelable jusqu’à 3 ans) et pour l’essentiel à temps plein. Les jeunes porteurs d’un handicap peuvent en bénéficier jusqu’à 30 ans.