
Regarder le passé pour comprendre La Réunion d’aujourd’hui… C’est l’objectif de Raoul Lucas, sociologue, et Mario Serviable, géographe, qui profitent du 70e anniversaire de la départementalisation de La Réunion pour se pencher sur le sujet.
Avec le soutien de l’ARS Terres Créoles et du laboratoire CEMOI (Centre d’économie et de management de l’océan Indien), leur ouvrage "L’encastrement dans la France, regards croisés sur la départementalisation de La Réunion" a été publié sous forme de compilation des analyses de différents acteurs de l’époque, leurs héritiers et de celles des auteurs.
L’ouvrage est organisé autour du Rapport Finance de 1948, le premier diagnostic posé sur la situation sanitaire et sociale à La Réunion, une colonie devenue département. L’objectif a été de rééditer le rapport et le rendre public.
La pauvreté, les épidémies et la misère sociale de manière générale sont des conditions bien connues des Réunionnais de l’époque; des conditions empirées par le passage du cyclone dévastateur de 1948 qui a fait plusieurs centaines de morts et détruit la majeure partie des infrastructures de l’île. Un médecin-colonel a même parlé en 1943 de la "chute verticale d’une race" tant le nombre de morts est élevé, avec "l’alcoolisme en tête, les maladies vénériennes, la tuberculose, la sous-alimentation, le paludisme et la consanguinité" ainsi que "des services sanitaires débordés".
Avec le soutien de l’ARS Terres Créoles et du laboratoire CEMOI (Centre d’économie et de management de l’océan Indien), leur ouvrage "L’encastrement dans la France, regards croisés sur la départementalisation de La Réunion" a été publié sous forme de compilation des analyses de différents acteurs de l’époque, leurs héritiers et de celles des auteurs.
L’ouvrage est organisé autour du Rapport Finance de 1948, le premier diagnostic posé sur la situation sanitaire et sociale à La Réunion, une colonie devenue département. L’objectif a été de rééditer le rapport et le rendre public.
La pauvreté, les épidémies et la misère sociale de manière générale sont des conditions bien connues des Réunionnais de l’époque; des conditions empirées par le passage du cyclone dévastateur de 1948 qui a fait plusieurs centaines de morts et détruit la majeure partie des infrastructures de l’île. Un médecin-colonel a même parlé en 1943 de la "chute verticale d’une race" tant le nombre de morts est élevé, avec "l’alcoolisme en tête, les maladies vénériennes, la tuberculose, la sous-alimentation, le paludisme et la consanguinité" ainsi que "des services sanitaires débordés".
Si on ne rencontre évidemment pas les mêmes problématiques aujourd’hui, les Réunionnais ne parviennent toujours pas à atteindre le même niveau de vie que le reste du pays. "Les choses ont été trop lentes, si lentes qu’on maintient le département français dans l’inégalité, affirme Ericka Bareigts, secrétaire d’État chargée de l’Égalité réelle qui a rédigé la préface de l’ouvrage, au regard de l’histoire réunionnaise, ne devons nous pas écrire une autre page ?" Elle parle ainsi d’une "France indienne océanique à construire" avec "des Français de la République française unis, indivisibles et diverses".
Pour Raoul Lucas, "le passé n’est pas prédictif mais l’étude du passé permet de voir une même réalité qui s’étire dans le temps et se retrouve dans les mandats politiques". La transmission des savoirs afin de comprendre les questions d’aujourd’hui: voilà leur but.
La commémoration de ce 70e anniversaire a donc toute son importance, selon Mario Serviable qui cite Robert Badinter, ancien ministre de la Justice. À quoi sert la commémoration ? "À revenir aux sources, à dresser le bilan et à ouvrir les voies nouvelles". Les voies nouvelles sont entre les mains d’Ericka Bareigts, selon les auteurs.
Pour la secrétaire d’État, "ces recherches sont essentielles car nous sommes dans une société qui va très vite et nous perdons parfois le sens de ce que nous faisons".
Pour Raoul Lucas, "le passé n’est pas prédictif mais l’étude du passé permet de voir une même réalité qui s’étire dans le temps et se retrouve dans les mandats politiques". La transmission des savoirs afin de comprendre les questions d’aujourd’hui: voilà leur but.
La commémoration de ce 70e anniversaire a donc toute son importance, selon Mario Serviable qui cite Robert Badinter, ancien ministre de la Justice. À quoi sert la commémoration ? "À revenir aux sources, à dresser le bilan et à ouvrir les voies nouvelles". Les voies nouvelles sont entre les mains d’Ericka Bareigts, selon les auteurs.
Pour la secrétaire d’État, "ces recherches sont essentielles car nous sommes dans une société qui va très vite et nous perdons parfois le sens de ce que nous faisons".