Selon les territoires, l’ACCIOM a estimé les pertes d’activité en Outre-mer de 5 à 24 millions d’euros par jour de confinement. Seuls les territoires du Pacifique parviennent à tirer leur épingle du jeu en raison d’un confinement plus court.
La crise économique touchera plus durement le secteur privé ultramarin que métropolitain. La baisse de l’activité privée sera de 5,7 à plus de 10% sur l’année. « Les secteurs de la construction, de l’hôtellerie-restauration et du commerce ont été particulièrement impactés avec des baisses d’activité de 70 à 90% pendant la période du confinement. Au total, ce pourrait être jusqu’à 60.000 emplois menacés en Outre-Mer du fait de cette baisse d’activité ».
Pour l’ACCIOM, il y a urgence à la reprise de l’activité. « Les entreprises ultramarines ne peuvent plus attendre », alerte l’association réunissant les CCI des 5 DROM, des 5 COM et de Nouvelle-Calédonie . « Les conséquences de cette crise se feront donc probablement sentir pendant les dix prochaines années ».
Elle propose donc différents leviers d’action. « Pour limiter la vague de fermetures d’entreprises qui s’annonce dans les prochains mois, il est nécessaire d’encourager la consommation en Outre-Mer ». Pour ce faire, diminution des prélèvements obligatoires, augmentation de la commande publique, diminution des délais de paiement des collectivités locales, soutien aux petits travaux (notamment de réhabilitation) …peuvent être mis en oeuvre.
« Une politique de réduction des coûts de production ainsi qu’un soutien à l’innovation et à la modernisation des appareils productifs sont nécessaires pour soutenir la croissance de long terme ».
L’ACCIOM appelle donc « l’Etat à réunir urgemment tous les acteurs de l’économie des Outre-Mer pour définir ensemble, en amont de la prochaine loi de finances, les dispositifs de sortie de crise économique ».