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Outrage à policier: Me Creissen gagne en Cassation

Coïncidence du calendrier. Une semaine après le coup d’éclat de Thierry Robert dans les jardins de la préfecture, l’actualité judiciaire nous ramène à l’événement similaire qui s’était produit en 2012.  Dans sa décision de ce mercredi 29 mars 2017, la cour de cassation donne raison à l’avocat (de l’époque) du maire de Saint-Leu. Me Philippe […]

Ecrit par LG – le jeudi 30 mars 2017 à 14H17

Coïncidence du calendrier. Une semaine après le coup d’éclat de Thierry Robert dans les jardins de la préfecture, l’actualité judiciaire nous ramène à l’événement similaire qui s’était produit en 2012. 

Dans sa décision de ce mercredi 29 mars 2017, la cour de cassation donne raison à l’avocat (de l’époque) du maire de Saint-Leu. Me Philippe Creissen avait contesté, devant la juridiction suprême de l’ordre judiciaire, l’arrêt de la cour d’Appel de Saint-Denis de La Réunion rendu l’an dernier. Le 17 mars 2016 en effet, la chambre correctionnelle avait condamné l’avocat à 2000 euros d’amende avec sursis pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.

Les faits remontent au 15 septembre 2012. Ce jour-là, Thierry Robert tient une conférence de presse dans le square Labourdonnais, en face de la préfecture, pour évoquer les événements de la nuit passée. La veille, le jeune député-maire venait d’être délogé de l’enceinte de la préfecture par les forces de l’ordre. Toute La Réunion s’en souvient.

 

Ce 15 septembre 2012, Me Philippe Creissen, aux côtés de son client le maire de Saint-Leu, affirme ainsi publiquement, devant des militants du député-maire et les journalistes présents, à propos d’un policier qui a participé à l’évacuation de Thierry Robert la veille, « on aura sa tête ». La déclaration ne passera pas inaperçue dans les rangs des fonctionnaires de police. Le policier visé portera plainte pour outrage. Si l’impétueux avocat avait été entendu dans la foulée, ce n’est que deux ans plus tard, au grand étonnement de Philippe Creissen – que le parquet général avait donné suite à la plainte du fonctionnaire. 

Ce 29 mars 2017, après ce long marathon judiciaire, la cour de Cassation vient donc déjuger la cour d’Appel de Saint-Denis et motive son jugement par le fait que les propos tenus par Philippe Creissen dans le cadre d’une conférence de presse, n’avaient pas été adressés directement à la personne dépositaire de l’autorité publique.  

Autre victoire pour Philippe Creissen, la cour de Cassation a également accompagné sa décision de ne pas renvoyer l’affaire devant la juridiction de second degré pour y être de nouveau jugée sur le fond. Les frais judiciaires s’arrêtent donc là pour l’avocat et le fonctionnaire de police.

 

Outrage à policier: Me Creissen gagne en Cassation

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