Revenir à la rubrique : Faits divers

« Ou va crevé, mi va tué a ou … c’est du patois créole ça madame »

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 mai. Un Saint-Andréen de 34 ans, multirécidiviste, a été interpellé pour avoir battu à maintes reprises sa compagne ainsi que la fille de celle-ci. Ils sont  en couple depuis 8 ans, et s’il a toujours été violent verbalement avec sa compagne, la situation […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 20 mai 2019 à 22H44

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 mai. Un Saint-Andréen de 34 ans, multirécidiviste, a été interpellé pour avoir battu à maintes reprises sa compagne ainsi que la fille de celle-ci. Ils sont  en couple depuis 8 ans, et s’il a toujours été violent verbalement avec sa compagne, la situation a dégénéré au mois de décembre dernier où l’homme a joint les gestes à la parole. 

Samedi soir, la compagne de Jonathan.C lui fait part de son intention de sortir faire un tour à la foire de Bras-Panon en compagnie de sa fille de 13 ans et de son père. Alors qu’il cherche à la joindre par téléphone à maintes reprises mais sans succès, il appel le père de celle-ci qui lui indique qu’elle est finalement partie sans lui. À son retour, Jonathan finit par apprendre qu’elle était accompagnée d’une personne qui est peu recommandable à son goût.

« J’ai été élevé dans le droit chemin »

S’ensuit un déferlement de violence qui se déroule en deux phases. La première au domicile commun, qui prend fin grâce à la jeune fille de la victime qui recevra deux coups de poings en s’interposant, et la seconde, au domicile d’une amie où Jonathan se rendra pour continuer à battre sa compagne. 

À la barre, le trentenaire, s’il s’excuse, tient tout de même à préciser : « J’assume ce que j’ai fait et je regrette sincèrement mais ça fait 8 ans qu’on est ensemble et elle ne changera jamais, elle boit tout le temps« , dixit celui qui était fortement alcoolisé au moment des faits. Son comportement ne laisse planer aucun doute sur ses certitudes quant à la justification de ses actes. Il explique clairement : « C’est pas normal mais j’ai été élevé dans le droit chemin, quand ça n’allait pas, on me frappait« . 

Avec 4 mentions au casier et une condamnation en date du 29 avril dernier à 4 mois avec sursis pour des violences sur sa compagne, la procureure lui demande « pourquoi, en plus des coups, vous avez menacé votre compagne : ou va crevé, mi sa tue a ou ! » , avait-il lancé à sa compagneIl rétorque naturellement à la barre ce lundi : « C’est du patois créole ça madame ». La procureure, lors de ses réquisitions, lui dira : « on n’éduque pas sa femme, ce n’est pas un animal, on la prend comme elle est ou on la quitte. »

« Il faut lui proposer un stage de gestion de la violence »

Elle requiert une peine de 3 ans dont 18 mois avec sursis, la révocation de 8 mois d’un sursis précédent et sans grande surprise, le maintien en détention. Contre toute attente, la compagne, le visage tuméfié, et sa fille, présente dans la salle, ne se portent pas parties civiles. 

Vu le contexte et les explications de son client, l’avocate de la défense, qui se montre convaincante, tente de dédouaner quelque peu Jonathan en invoquant son enfance jalonné de préceptes violents. Si elle souligne à maintes reprises le caractère inadmissible et intolérable de ces actes, elle ajoute « qu’il faut lui proposer un stage de gestion de la violence, une peine d’amende, la prison n’est pas la solution. »  

La cour déclare le prévenu coupable et en répression le condamne à 3 ans dont 1 an de sursis mise à l’épreuve, ainsi que la révocation des huit mois de sursis. Son maintien en détention parachève la réponse de la justice dans cette énième histoire de violences conjugales.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons de fraude électorale à l’Etang-Salé : Deux proches de l’ancien maire à la barre

Un nouveau volet des soupçons de fraude électorale durant les municipales de 2020 se joue ce mardi devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Johnny Cadet et Jean-Marie Calpétard, deux chefs d’entreprise de l’Étang-Salé, doivent s’expliquer sur des faits de “sollicitation ou agrément de don ou promesse pour influencer un vote”. Les réquisitions sont tombées ce vendredi matin.

Saint-Pierre : Le faux forcené admis en soins psychiatrique à l’issue de sa garde à vue

Après un premier passage aux urgences psychiatriques après son interpellation, le père de famille de 52 ans qui menaçait de se suicider ce samedi matin est sorti de garde à vue. Il a été admis en soins psychiatriques suite à son geste. En pleine séparation avec sa compagne, il avait menacé de mettre fin à ses jours, et ne retenait pas sa famille en otage comme certains l’avaient affirmé.