« La mairie a-t-elle quelque chose à cacher ? » demandent en choeur les élus d’opposition de la Possession. Ils sont 14 à avoir signé le 5 novembre dernier un courrier réclamant au maire Roland Robert la transmission des documents détenus par ses services.
Trois associations, sur lesquelles pèsent des doutes quant à leur gestion financière, ont été passées à la loupe par un cabinet d’audit, la société Exa. Ces associations se nomment ASP pour Association sportive de la Possession, Office municipal de la culture et du temps libre (OMCTL), et Comité des oeuvre sociales (COS).
Tout aurait pu se dérouler dans le meilleur des mondes si le maire n’avait pas, une nouvelle fois repoussé l’échéance de communication desdits documents. Un premier rendez-vous raté date d’octobre: Une réunion de présentation des audits est fixée le samedi 20 octobre. Surprise, deux jours avant le rendez-vous, un nouveau courrier du maire à l’adresse des conseillers municipaux révèle « l’empêchement de M. Ibrahim Dindar (président de l’OMCTL, à ne pas confondre avec le conseiller général), qui, hospitalisé, demande le report de la rencontre ». Roland Robert valide cet empêchement et donne rendez-vous à tous les acteurs à une date ultérieure.
Des « manoeuvres qui nous privent du contrôle de l’usage de l’argent public »
« Je ne manquerai pas de vous tenir informé rapidement de la nouvelle date », conclut Roland Robert dans son courrier (document 1, voir plus bas). Trois semaines plus tard, les signataires ne voient toujours rien venir. Ils sortent de leur éventail le droit à la communication de documents administratifs.
Ne voyant toujours rien venir, le ton monte d’un cran entre les deux camps à la veille du conseil municipal. « Force est de constater que cette attitude accrédite la thèse de manoeuvres dilatoires destinées à nous priver du contrôle de l’usage de l’argent public« , écrivent les 14 élus au maire (doc.2).
Mercredi soir, à l’issue d’un conseil municipal marathon, la réponse du maire ne fera que maintenir les opposants dans leurs interrogations. « En octobre, l’audit était soi-disant prêt à être divulgué. On était à deux jours de la publication. Hier, on nous dit cette fois-ci que « la communication des documents administratifs ne s’applique qu’à des documents achevés » explique aujourd’hui Jean-Bernard Grondin, adjoint banni après les législatives. « La mairie évoque désormais le fait que les audits sont non achevés » (doc.3) et ne constituent pour l’heure que des travaux préparatoires. La patience est donc de rigueur.
Document 1 : Le maire reporte la réunion initiale :
Document 2 : L’opposition demande des comptes « deux mois après le premier rendez-vous raté » :
Document 3 : Le maire affime désormais que l’audit n’est pas achevé :