Sur la base de ce recensement et pour dépasser les blocages qui perduraient depuis plusieurs années, le Parc national a alors mobilisé les parties prenantes : l’Office National des Forêt, les communes et communautés de commune, l’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise . Il a également fait appel à des partenaires et mécènes pour soutenir l’opération.
En 2012, avec le soutien du CNRS qui a financé l’achat d’outillage, des anciennes stations de mesures électromagnétiques dégradées ont été démontées et regroupées.
En août 2014, une grande partie de ces déchets lourds et volumineux a pu être évacuée par hélitreuillage. L’OVPF et le Parc national de La Réunion, en coordination avec le programme scientifique « Volc’ Array » alors en cours dans l’enclos ont ainsi libéré 5 des 12 sites préparés deux ans auparavant : Chateaufort, Plage, Soufrière, Sery et Dolomieu Est.
La société Corail Hélicoptères a participé à cette opération à titre gracieux. Dans la foulée, elle a pris en charge l’évacuation des déchets des sites Dolomieu sud et nord, la Porte, Rivals et Bory nord.
L’opération s’est achevée cette année. Fin novembre, les deux derniers big-bags, issus des stations Flanc Est et Cordemoy, ont été préparés par les agents du Parc national, avec l’appui de l’OVPF, puis évacués par Corail Hélicoptère, toujours à titre gracieux.
Depuis 2010, le Parc national a mobilisé parmi son personnel l’équivalent de 50 jours / homme pour le repérage, la préparation et l’évacuation de ces déchets, qui représentent un volume total estimé de 15 à 20 m3. Cette grande opération a été menée en lien avec l’ONF (gestionnaire du site), la protection civile et la CIREST, qui a pris en charge les déchets après tri, en filières agréées. Tout le matériel encore utilisable a été soigneusement trié par l’OVPF.
Aujourd’hui, tout organisme ou personne qui implante du matériel en cœur naturel du parc national s’engage à tout évacuer lorsque les installations ne sont plus utiles ou sont dégradées. Une attention est également portée à la bonne insertion paysagère des installations.
Le travail n’est pas terminé pour autant. Des points noirs paysagers issus d’activités révolues ou illégales subsistent en coeur de parc national, comme des camps de braconniers, dont certains représentent plusieurs big-bags de déchets accumulés.
Une réflexion commune, notamment avec l’ONF et la Brigade Nature Océan Indien sur la mutualisation des moyens et le développement des partenariats est en cours. Ce travail commun démontre l’engagement de tous, aux côtés du Parc national, pour préserver et valoriser le patrimoine naturel et paysager réunionnais.