Ce n'est certainement pas ainsi que la France va redorer son blason, auprès des Etats africains notamment. Le pays des droits de l'homme qui bafoue les droits de l'homme après avoir violé le droit international. Est-ce que ces droits, ces principes dits intangibles ont encore un sens aujourd'hui ? La France, tellement zélée lorsqu'il s'agit de faire la morale à d'autres, s'égare sur des chemins périlleux, s'éloignant de ce qui a fait le socle de la République.
Lorsqu'on édicte des lois permettant de séparer des enfants de leurs parents et qu'on laisse ces enfants livrés à eux-mêmes, grandir dans une extrême pauvreté, sans soins, sans éducation, sans affection, on ne peut s'attendre à une société harmonieuse.
De l'autre côté, on a un Etat comorien qui refuse d'accueillir ses ressortissants. Un pays qui n'a jamais trouvé de stabilité politique depuis son indépendance, marqué par la corruption, incapable de satisfaire aux besoins vitaux de son peuple. Un Etat qui, par sa déliquescence, a contribué au départ de ses enfants vers Mayotte emportant avec eux pour seul bagage, l'espoir d'une vie décente.
Et puis, il y a une population mahoraise qui réclame à cors et à cris l'expulsion de ces "indésirables" et encore plus de mesures contre l'insécurité et la délinquance. Une population dont une partie (la plus aisée), a su exploiter la misère de ces personnes (travail clandestin, rémunérations dérisoires ou même inexistantes, logements insalubres...), parfois avec la complaisance de la classe politique.
Dans son rapport présenté le 8 mars 2006 devant l'Assemblée nationale, la Commission d'information sur la situation de l'immigration clandestine à Mayotte, dressait un état des lieux catastrophique à tous les niveaux. Ce rapport très détaillé, préconisait un certain nombre de mesures et de précautions au vu de l'étendue et de la complexité des problèmes à résoudre, prenant en compte la situation dans les autres îles de l'Archipel. Ces préconisations n’ont pas ou très peu été suivies. Nombre d'entre elles auraient dû inciter l'Etat français à la plus grande prudence quant à ses intentions pour l'avenir de Mayotte. La suite, on la connaît avec le résultat que l'on sait...
Pour tous ceux qui ne connaissent que la misère depuis qu'ils sont nés, qui vivent au jour le jour et qu'on prive d'un droit fondamental, celui de la dignité humaine, que leur reste-t-il ? Qu'ont-ils encore à craindre ou à espérer ?
Je doute que la situation évolue en s'améliorant au vu de ce qu’il se passe actuellement à Mayotte. On n'éteint pas le feu en soufflant sur la braise.
Lorsqu'on édicte des lois permettant de séparer des enfants de leurs parents et qu'on laisse ces enfants livrés à eux-mêmes, grandir dans une extrême pauvreté, sans soins, sans éducation, sans affection, on ne peut s'attendre à une société harmonieuse.
De l'autre côté, on a un Etat comorien qui refuse d'accueillir ses ressortissants. Un pays qui n'a jamais trouvé de stabilité politique depuis son indépendance, marqué par la corruption, incapable de satisfaire aux besoins vitaux de son peuple. Un Etat qui, par sa déliquescence, a contribué au départ de ses enfants vers Mayotte emportant avec eux pour seul bagage, l'espoir d'une vie décente.
Et puis, il y a une population mahoraise qui réclame à cors et à cris l'expulsion de ces "indésirables" et encore plus de mesures contre l'insécurité et la délinquance. Une population dont une partie (la plus aisée), a su exploiter la misère de ces personnes (travail clandestin, rémunérations dérisoires ou même inexistantes, logements insalubres...), parfois avec la complaisance de la classe politique.
Dans son rapport présenté le 8 mars 2006 devant l'Assemblée nationale, la Commission d'information sur la situation de l'immigration clandestine à Mayotte, dressait un état des lieux catastrophique à tous les niveaux. Ce rapport très détaillé, préconisait un certain nombre de mesures et de précautions au vu de l'étendue et de la complexité des problèmes à résoudre, prenant en compte la situation dans les autres îles de l'Archipel. Ces préconisations n’ont pas ou très peu été suivies. Nombre d'entre elles auraient dû inciter l'Etat français à la plus grande prudence quant à ses intentions pour l'avenir de Mayotte. La suite, on la connaît avec le résultat que l'on sait...
Pour tous ceux qui ne connaissent que la misère depuis qu'ils sont nés, qui vivent au jour le jour et qu'on prive d'un droit fondamental, celui de la dignité humaine, que leur reste-t-il ? Qu'ont-ils encore à craindre ou à espérer ?
Je doute que la situation évolue en s'améliorant au vu de ce qu’il se passe actuellement à Mayotte. On n'éteint pas le feu en soufflant sur la braise.