Dans tous les coins de l’île, ça s’active !
Ça débroussaille, ça cisaille, ça ramasse à la pelle tout ce que l’on a laissé pousser depuis des mois et des mois.
Ne crachons pas dans la soupe, cette initiative a au moins le mérite de rendre les abords de nos lieux de vie plus agréables à l’œil et parfois à l’odeur…
En outre, cela permet d’embaucher temporairement quelques contrats aidés et ainsi de contribuer au mieux-être de quelques uns de nos administrés parmi les plus nécessiteux et… dociles, qui iront, n’en doutons pas, porter la bonne parole pour vanter les mérites de leur opportuniste employeur.
Notons, à cet effet, que la dernière fois que nos élus ont refait une telle beauté à notre île intense, c’était en 2008, soit avant… les élections municipales.
Bien entendu, entre-temps, le travail a été fait. Mais bâclé. Si la propreté de nos villes était une priorité, cela se saurait depuis longtemps.
Il suffit pour cela de visiter le site Bandcochon.re (http://www.bandcochon.re) pour se rendre compte que nous vivons sur une île intensément sale !
Attention, il serait injuste de taper sur nos autorités laxistes sans souligner l’apport considérable de la population qui contribue majoritairement à la transformation de nos quartiers en quartiers poubelles !
Tout ceci pour dire qu’à part les tracts nazis, les dépôts de plainte pour racisme et interdiction d’abasourdir les gens avec les sonos, rien de vraiment concret et créatif n’est ressorti pour le moment de cette campagne.
Les pantins qui ne bougent que grâce aux ficelles des indemnités parlementaires, n’ont pour le moment pas eu la bonne idée de nous proposer un programme digne de ce nom concernant les fléaux de notre île : logement, relance économique, emploi, auto-suffisance énergétique et alimentaire…
Le meilleur pour la fin : rien de rien pour la protection de notre environnement et contre la prolifération des dépôts sauvages partout sur l’île.
Mais bien sur que si : regardez, ça débroussaille, ça cisaille, ça ramasse à la pelle !
Tels des hamsters dans une roue, l’on stagne en étant convaincu d’avancer…