L’armée malienne affirme aujourd’hui dans un communiqué avoir « repris le contrôle », avec l’aide de l’armée française, de Konna, cette ville du centre du Mali dont la prise par les islamistes avait déclenché l’offensive française.
Cette localité, au Nord de la ville de garnison de Sévaré, est considérée comme une étape-clé sur la route de Bamako. Des blindés y occupent ce matin tous les axes stratégiques. Konna libérée, le front devrait maintenant se déplacer plus au Nord, où les armées française et malienne sont attendues à Douentza.
Par ailleurs, la France est un petit peu moins seule au Mali. Près de 100 soldats nigérians et togolais sont arrivés hier soir, tard, à Bamako. Ce sont les premiers éléments de la force armée ouest-africaine déployée dans le pays.
Des forces nigériennes et tchadiennes sont par ailleurs en train de se regrouper au Niger, voisin oriental du Mali. La force ouest-africaine qui comprendra plus de 3.000 hommes – dont plus 2.000 soldats tchadiens – devra prendre à terme le relais de l’armée française qui intervient au Mali depuis le 11 janvier. Cette force, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), créée avec le feu vert de l’ONU, sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir.
L’armée française, engagée dans l’opération Serval, a actuellement déployé 1.400 soldats sur le sol malien. A terme, ils devraient être 2.500. Paris a aussi renforcé son dispositif aérien avec l’arrivée aujourd’hui de nouveaux hélicoptères Puma et de Mirage 2000.