

Le point presse tenu hier par Jean-Marc Gamarus et Emmanuel Séraphin, tous deux adjoints à la mairie de Saint-Paul, aura eu le don de piquer au vif les deux responsables d'association.
"On revient aux heures noires du communisme", tire le premier Dominique Romély, le président de l'Association pour le développement de Saint-Paul. "On les appelle les policiers municipaux mais ils ont agi comme des nervis en déchirant les pancartes des personnes qui étaient là devant l'Hôtel de ville". Jean-François Fromens, le président de l'Association Départementale contre l’Exclusion et la Précarité (ADEP), fait référence à cet épisode qui se serait passé dans l'après-midi de mardi. "Si encore elles invectivaient ou autre chose, mais là c'était une grève de la faim. On défend même à des gens de s'exprimer devant la mairie, c'est digne des méthodes de l'URSS", se lamente le responsable associatif.
"Notre action associative est mise en doute"
"Si la mairie dit que ces familles ont menti dans leur refus des propositions qui leur auraient été faites, elle (la mairie) doit montrer à la presse où est le document qui atteste de ces propositions. Où sont-ils ?", tient à clarifier Jean-François Fromens, passablement agacé car c'est une atteinte à leur action qui est mise en doute selon lui.
"Le but de la mairie est de discréditer le travail des associations de Saint-Paul. Nous sommes traités de marionnettes. Je peux dire que j'ai manifesté sous le temps de Bénard, maintenant Bello, il n'y a aucun intérêt politique derrière tout ça. Je le dis : si un tel document existe nous arrêterons d'accompagner ces familles", poursuit le responsable de l'ADEP.
"Si ça continue ainsi, nous devrons porter plainte pour diffamation", rajoute Dominique Romély. Une plainte à empiler à la suite de celle de la mairie pour dénoncer l'aide apportée à la mère d'une demandeuse de logement. "C'est simple, au moment où cette mère est entrée dans l'enceinte de la mairie, nous n'étions pas là. Nous n'étions pas au courant de ses intentions", se dédouanent-ils.
Le prochain épisode du feuilleton, Jean-François Fromens l'évoque sans crainte : "les familles vont durcir leur mécontentement". Sous quelle forme ? Pas un mot ne sera dit.