
Lorsqu’on remit enfin un César d’honneur à Annie Girardot, peu avant sa disparition (il était moins une que ce ne fût, comme disait Salvador, « une victoire à titre posthume »), celle-ci a dit en pleurant : « Je ne sais si le cinéma m’a beaucoup apporté. Moi… je lui ai tout donné ».
Jean-Pierre Marielle aurait pu en dire autant, lui qui a eu moins de reconnaissance ; plusieurs fois pressenti aux Oscars, il n’en a jamais reçu aucun. Lamentable s’agissant d’un si grand monsieur !
Marielle, c’était un homme d’une très grande élégance, avec cette voix de basse exceptionnelle et ce sens incomparable de l’humour.
Que faut-il retenir ? Beaucoup, beaucoup de titres tous plus attachants les uns que les autres. Comique, dramatique, grandiose, tous les registres de l’expression cinématographique lui étaient permis car son talent était tous azimuts. De ces 100 films, j’en retiens surtout cinq, sans ordre de préférence…
Dans « La valise », enfermé dedans et alors qu’un Égyptien vient de dire à Mireille Darc « qu’on va rayer Israël de la carte », lui, l’espion israélien justement, s’écrie : « Oh ! Oh ! Oh !… C’qui faut pas entendre comme conneries ! » Rien que sa voix. Mais quelle voix !
Dans « Le diable par la queue » avec Montand, le vieux beau à perruque qui se la pète un max au volant de sa Jaguar-Type E… Sévère avec Depardieu dans le merveilleux « Tous les matins du monde » : « Vos doigts courent sur les cordes comme une anguille entre les roseaux mais je n’ai pas entendu de musique ! » Quelle leçon de modestie…
Il y a le facteur obsédé sexuel des « Galettes de Pont-Aven ».
Mon préféré restera ce film d’un humanisme flamboyant qu’est « La controverse de Valladolid » : savoir si les Amérindiens ont une âme. Au cas contraire, il n’y aurait aucun mal à les réduire en esclavage… Ce rôle était pour lui, pas de doute.
En souhaitant que la télé nous le repasse en urgence absolue.
Jean-Pierre Marielle aurait pu en dire autant, lui qui a eu moins de reconnaissance ; plusieurs fois pressenti aux Oscars, il n’en a jamais reçu aucun. Lamentable s’agissant d’un si grand monsieur !
Marielle, c’était un homme d’une très grande élégance, avec cette voix de basse exceptionnelle et ce sens incomparable de l’humour.
Que faut-il retenir ? Beaucoup, beaucoup de titres tous plus attachants les uns que les autres. Comique, dramatique, grandiose, tous les registres de l’expression cinématographique lui étaient permis car son talent était tous azimuts. De ces 100 films, j’en retiens surtout cinq, sans ordre de préférence…
Dans « La valise », enfermé dedans et alors qu’un Égyptien vient de dire à Mireille Darc « qu’on va rayer Israël de la carte », lui, l’espion israélien justement, s’écrie : « Oh ! Oh ! Oh !… C’qui faut pas entendre comme conneries ! » Rien que sa voix. Mais quelle voix !
Dans « Le diable par la queue » avec Montand, le vieux beau à perruque qui se la pète un max au volant de sa Jaguar-Type E… Sévère avec Depardieu dans le merveilleux « Tous les matins du monde » : « Vos doigts courent sur les cordes comme une anguille entre les roseaux mais je n’ai pas entendu de musique ! » Quelle leçon de modestie…
Il y a le facteur obsédé sexuel des « Galettes de Pont-Aven ».
Mon préféré restera ce film d’un humanisme flamboyant qu’est « La controverse de Valladolid » : savoir si les Amérindiens ont une âme. Au cas contraire, il n’y aurait aucun mal à les réduire en esclavage… Ce rôle était pour lui, pas de doute.
En souhaitant que la télé nous le repasse en urgence absolue.