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On tue l’emploi

Unissons nous disent Messieurs RAFFARIN et VALLS. Combattons ensemble, le chômage. On n’a pas réussi séparément, alors pactisons. Il ne s’agit pas d’un pacte mais d’une énième manipulation politique, sur le dos des contribuables. Formons, développons l’apprentissage. Certes qualifier les personnes est une bonne démarche. Mais la formation n’a jamais créé l’emploi. Il y a […]

Ecrit par – le jeudi 18 février 2016 à 23H25

Unissons nous disent Messieurs RAFFARIN et VALLS. Combattons ensemble, le chômage. On n’a pas réussi séparément, alors pactisons. Il ne s’agit pas d’un pacte mais d’une énième manipulation politique, sur le dos des contribuables. Formons, développons l’apprentissage.

Certes qualifier les personnes est une bonne démarche. Mais la formation n’a jamais créé l’emploi. Il y a bien des chômeurs qualifiés. L’adéquation emploi-formation n’est pas aisée. Il faut un véritable maillage entre les créateurs d’emploi (l’entreprise) et l’appareil de formation, au niveau régional. Sinon on peut douter de l’efficience. Quant aux mesures financières, incitatives, elles sont vouées à l’échec, au regard de l’insécurité règlementaire.

On embauche librement on devrait pouvoir licencier librement. A trop vouloir protéger le salarié, on tue l’emploi, en dissuadant l’embauche, car le licenciement est coûteux. J’entends, les hurlements des syndicats qui ne représentent qu’eux-mêmes. Quand on remplace un salarié, qui ne convient pas, par un autre, où est la perte d’emploi ? Mais là gare à vous, direction les prud’hommes et ils sont soutenus, par des conseillers, des anti-patrons férus. Car l’employeur est un exploiteur, subordonnant son employé. Non, c’est l’Etat qui subordonne les citoyens.

On est ses assujettis. L’employeur collabore avec ses salariés. On en a besoin. Notre intérêt c’est que le salarié s’y sente bien. Les quelques employeurs indélicats, à la marge, ne justifient pas que l’on nous considère comme des tortionnaire de salarié. C’est insupportable inadmissible ! En revanche, si le salarié démissionne, dans son intérêt, tant pis pour vous. Le droit du travail est trop inégalitaire et périlleux pour l’employeur. Vous prenez des risques, vous vous endettez pour fournir du travail et vous n’êtes pas maitre chez vous. Dans les faits, si vous n’accumulez pas des griefs envers votre salarié, vous ne pourrez pas le licencier.

Autrement dit vous devez laisser « pourrir » la situation. Lorsque vous aurez suffisamment d’éléments à charge vous pourrez vous défendre. Sinon l’arme fatale, c’est six mois de salaires, plus les dommages et intérêts, pour le licenciement sans cause réelle et sérieuse. On me rétorquera si vous étiez un bon patron, il n’y aurait pas de conflit. Bien sûr les salariés sont des petits anges ! Tout cela est malsain et arbitraire vis-à-vis de l’employeur. Il faut être kamikaze pour créer une entreprise en France.

De surcroit si vous faites un licenciement économique, il vous en coutera 3 mois de salaires au titre du contrat de sécurisation professionnel (CSP). C’est une sanction. Vous vous battez dans un milieu concurrentiel. Sans pouvoir vous libérer des éléments contaminants, vous gérer les tensions, et vous devez encore payer. Il est difficile dans ces conditions d’assurer un développement et la pérennité. S’ajoute la rigidité administrative, et la paperasse qui ne cesse de s’amplifier. Toutes les conditions sont réunies pour un stress maximum et décourager l’embauche. Elle est pas belle la vie de 90% des entrepreneurs ? Arrêtez vos aides et subventions.
 
Le pacte pour l’emploi, le CICE, a profité aux grandes entreprises du CAC 40 : des millions ont été versés à la SNCF, à la Poste, carrefour etc…. Et des miettes aux agriculteurs, artisans, TPE. Prélevez moins de taxe. Augmentons les pouvoir d’achats. Rendez le licenciement libre ; le corollaire de l’embauche. Vous verrez le chômage diminuer substantiellement.

Mais ça vous ne pouvez pas le comprendre. Cette culture d’entreprise vous ne l’aurez pas, tant que vous refuserez la parité public-privé dans les instances dirigeantes, du pays. Le pouvoir d’achat est un élément important dans la préservation des emplois. Si les personnes ne peuvent pas épargner, investir, consommer, l’entreprise n’aura pas de clients. Quant à la facilitation des licenciements, il ne s’agit pas de les lâcher, de les jeter comme des kleenex. Il faut les accompagner bien sûr. On paye suffisamment de taxe et impôts pour cela. 

                                                                                             Jacques DIJOUX
                                                                                       Saint-Paul
 

 

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