« Jean-Antoine Payet a beaucoup volé. La seule chose qu’il n’a pas volée est sa place en prison ! »
C’est, en peu de mots, ironiques, frappés au coin du bon sens, que Me Albon a résumé la situation.
Jean-Antoine Payet, 29 ans, ultra-multi-récidiviste, est ce qu’on pourrait appeler un persévérant, un obstiné, un acharné… dans la nullité. Lui qui voudrait figurer comme caïd n’est qu’un loser, un gagne-petit de la cambriole, un forçat des coups minables parce que minable lui-même. Il pense pouvoir s’enorgueillir des 22 mentions à son casier judiciaire et de sa collection peu enviable de 9 années de taule sur ses 29 années d’existence. Lorsqu’on est voué à l’échec dans une carrière, instruit par l’expérience, on change de branche.
Pas lui ! Il persiste et signe. Il continue de voler et d’être violent. Il continue de se faire régulièrement alpaguer. Sans se demander une seule seconde si ces échecs répétés ne seraient pas dus à une carence personnelle. Il ne sait d’ailleurs rien faire d’autre. La prison, pourtant riche en formations et offres de réinsertion, ne lui a rien appris. Sinon que « ça finira par marcher un de ces quatre ! »
En attendant…ça ne marche pas et Jean-Antoine Payet multiplie les coups débiles, y compris au détriment des gens plus faibles, plus démunis. Car notre (mauvais) pied nickelé, fort devant les faibles, lâche devant les forts, est bien incapable de retenir quelque leçon que ce soit.
Il vole un pauvre
Jean-Antoine Payet comparaissait menotté (détenu pour une autre affaire, une de plus !) hier pour quatre infractions, toutes plus débiles les unes que les autres. La 1è ne démontrait que la lâcheté du personnage. Aux Avirons, le 6 mars dernier, renseigné par un proche de la victime, il s’introduit au domicile de Joseph Técher, vieil agriculteur qui survit comme il peut à octante passé, avec les 400 euros de « retraite » (!) que l’Etat providence lui alloue chaque mois.
(NDJB : un Etat qui n’est pas capable d’honorer ses vieux travailleurs ne mérite pas de figurer au rang des civilisations. Sans nos agriculteurs, nous ne mangerions pas !)
Pour vivre mieux (enfin, mieux…), le vieil homme a vendu son cheptel et récolté quelque 15 000 euros. Histoire de manger autre chose que des sardines Robert sans huile d’olive.
Qui a dit au minable que cette somme était là ? D’après ce « caïd », qui vend ses complices à l’audience (pour se dédouaner ?), ce serait le frère du gendre de la victime qui aurait vendu la mèche.
Notre minable Jean-Antoine a raflé 15 000 euros.
« Qu’avez-vous fait avec vos 15000 euros ? » demande la présidente Peinaud qui ne laisse jamais rien dans l’ombre.
« Moin la fé la fête ».
« Le caïd que vous n’êtes pas ! »
Ainsi donc, notre abruti de la cambriole dénonce ses complices sans états d’âme, espérant se dédouaner.
Il lui était aussi reproché un vol de BMW à Saint-Pierre, en mars 2015 ; un vol avec effraction à Saint-Louis cette même année. Le tout-venant, en somme.
« De la monnaie…des ordi portables… quelques appareils photo… trois fois rien ».
Aux questions pointues du substitut Saunier, le prévenu la joue goguenard. Mauvaise pioche.
« A quoi ça sert alors, tout ça ? Pour être un caïd que vous n’êtes pas ? Pour vous faire plaisir à vous-même ? »
Des poursuites ultérieures auront lieu, notamment concernant la personne qui a dit à cet imbécile, amateur de coups faciles, comment piquer les 15 000 euros. En attendant, Jean-Antoine Payet ajoutera 3 ans fermes à son CV déjà peu enviable.