Voulant profiter du spectacle, ma famille et moi décidons de prendre les navettes pour montrer au Pas de Bellecombe. Voiture garée, on attend 1h30 avant d’avoir une des 16 navettes.
Pour 10€ l’aller retour, nous avons la priorité sur les check-point et arrivons assez vite sur le parking du gite du volcan.
Après une bonne marche, arrive le moment du retour sur le parking. Et là, surprise: une cinquantaine de personnes attendent depuis 2h une navette. Se pose alors une question: pourquoi autant d’attente? Puis arrive un premier taxi. Les esprits s’échauffent. On nous dit que plusieurs taxi sont en train de monter.
Nous attendons déjà depuis plus d’une heure sur place. Dans le froid. La pluie menace. La file s’agrandit de plus en plus.
On appelle la gendarmerie qui ne peut rien faire pour nous. On appelle la société qui gère les navettes. Toujours le même discours. Ils sont en route. 3 navettes dans un premier temps. On se dit que ça ne sera pas suffisant.
Il commence alors à pleuvoir. Nous sommes une centaine sur place. Les enfants commencent à pleurer, la pluie et le brouillard pointent le bout de leur nez. Certaines personnes sortent la couverture de survie.
On appelle de nouveau la gendarmerie toujours même réponse. La société de taxi nous dit qu’elle fait de son mieux. 12 navettes sont en route désormais. Il faut attendre sous la varangue du gîte nous disent-ils.
Une femme fait un malaise, une autre se plaint de douleurs. Les pompiers sont prévenus et arrivent sur les lieux rapidement. Cela fait plus de 2h30 qu’on attend dans le froid et sous la pluie. Les esprits s’échauffent, certains forcent même la porte d’entrée du gîte pour se mettre à l’abri et proposent du café et des couvertures à ceux qui en ont besoin. Geste regrettable et incivilité, manque de respect pour le travail des propriétaires, diront certains. Je trouve cela regrettable, mais comment blâmer les personnes qui ont fait cela. Le froid, la pluie, la fatigue, la peur.
Au bout de 3h d attente, un premier lot de navettes arrive. On essaye tant bien que mal d’organiser les départs. Certains attendent maintenant depuis plus de 5h mais laissent la place à ceux qui en ont le plus besoin. Des personnes du groupe tentent de gérer, d’organiser les départs, tant bien que mal.
Les évacuations se font petit à petit à des intervalles plus ou moins réguliers. On pense à ceux qui sont dans le sentier sur le point de rentrer. Qui vont devoir attendre comme nous qu’une navette vienne les chercher.
Arrivés dans le taxi, on nous dit que c’est à cause du mauvais temps et des embouteillages. En effet, les gendarmes ayant levé les check-point, ils n’avaient plus la priorité.
Je comprends que ce n’est pas voulu de la part de cette société qui à répondu au pied levé à une demande de la mairie du Tampon, à minuit la veille.
Néanmoins, à cause de ces éléments et d’une organisation mal verrouillée, plusieurs dizaines de personnes se sont retrouvées dans le froid, sous la pluie et le brouillard pendant plus de 3h.
Des vies ont été mises en danger et cela aurait pu être pire.
