« Nous allons nous rendre en bateau aux Chagos, avec la collaboration du gouvernement mauricien et de tous les pays qui ont soutenu la cause chagossienne, et ce sans la permission du gouvernement britannique puisqu’il n’en est pas propriétaire », annonce l’activiste en visite sur notre île. La date n’est pas encore fixée, mais le voyage pourrait se tenir en novembre prochain.
Pour rappel, en février dernier, [la CIJ (Cour Internationale de Justice) jugeait illicite la séparation de l’archipel des Chagos de l’île Maurice]urlblank:https://www.zinfos974.com/Le-Royaume-Uni-doit-rendre-les-Chagos-a-l-ile-Maurice-dans-les-plus-brefs-delais_a137697.html . Trois mois après, une résolution de l’ONU intimait le Royaume-Uni de rétrocéder l’archipel à Maurice dans un délai de six mois.« Mais malgré ça le gouvernement persiste et signe. Il y a un manque de respect des institutions », fulmine Olivier Bancoult, qui tient dans le même temps à alerter l’opinion publique sur le comportement des autorités britanniques envers les Chagossiens récemment installés en Angleterre, y compris ceux détenteurs du passeport britannique.
Les Chagossiens conseillés de s’en aller
« Les officiers leur conseillent de repartir à Maurice ou aux Seychelles », rapporte-t-il. Une sorte d’intimidation qui serait notamment perpétrée envers ceux sollicitant une assistance pour le logement. Selon le militant, une centaine de personnes seraient concernées par ce traitement « honteux ».
« Le gouvernement britannique ne pardonne pas que les Chagossiens soient allés témoigner à La Haye de la situation, parce qu’ils ont pesé dans la décision », avance Olivier Gauvin, qui souligne : « Maurice et les Seychelles, ce n’est pas ‘chez eux » ». « Nous allons entreprendre une action, sous forme de pétition ou autre », annonce-t-il. La population est appelée à se mobiliser, « ,mais aussi les membres de la COI (Commission de l’océan Indien) », juge Julie Pontabla. « Ils doivent s’exprimer en soutien du peuple chagossien. C’est à nous en tant que membres de l’océan Indien de nous battre pour nos frères ».
« Nous sommes des gens de la paix, nous voulons juste retourner où nous sommes nés, où nos parents sont enterrés », conclut Olivier Bancoult.