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« Oh, les filles !…Oh, les filles ! » Elles le rendent marteau. Il s’exhibe

Correctionnelle Sud – Jeudi 17/12/2015

Ecrit par Jules Bénard – le jeudi 17 décembre 2015 à 16H14
Il est arrivé penaud à la barre, tête basse, épaules voûtées, presque « la queue entre les jambes », a ajouté un collègue facétieux.

Guy, 34 ans, pas très épais, est accusé d’avoir, au Tampon, d’avril à mai de cette année, exhibé ses roubles ignobles, que d’aucuns appellent bijoux de famille, aux regards effarés de jeunes collégiennes.

La « chose » s’est produite plusieurs fois. Dans sa voiture, très survolté après avoir zamalé et  visionné une vidéo X sur son portable, Guy est pris d’une furieuse érection et encore plus du désir d’en faire profiter les jeunes filles passant dans son cercle de nuisance.

Plusieurs fois même, craignant qu’elles n’aient pas bien vu de quoi il était question, il les a hélées : « Eh ! les filles… Regardez ! »

Pour être bien certain de ne laisser aucun doute sur la pureté (morale ? Physique ? Va savoir…) de ses intentions, il met à contribution sa veuve poignet et se pogne vigoureusement.

Il s’est fait gauler de la façon la plus simple : une de ses jeunes victimes, choquée mais pas assez pour en perdre les pédales, relève le numéro de sa plaque minéralogique. Tel est pris qui croyait surprendre.

Interpellation, garde-à-vue, aveux… avec des surprises. S’il a agi ainsi, « c’est le zamal qui me fait perdre la conscience de la réalité ». Ça, c’est ce qu’il a dit aux enquêteurs. Parce qu’à la barre, pressé de questions par le président Metzger, il reconnaît « que c’est mal ».

« Vous aviez l’illusion qu’elles seraient excitées par vos gestes et votre exhibition ? » Réponse curieuse : « C’est le zamal… Je ne les visais pas elles spécialement ».

A se demander pourquoi il était en planque devant un collège, alors. Comme, d’ailleurs, nombre d’adultes en voiture, bave à la babine, l’œil rivé au rétroviseur, à l’heure de la sortie des cours.

« Elle l’a traité d’abruti »

« Il a bon dos, le cannabis », a juste commenté M. Metzger (qui ressemble furieusement à l’acteur Linus Roache, dans la série « New York Police judiciaire »… sans aucun rapport avec notre affaire, passons).

Le docteur Denizot, expert ès-dérèglements, constate que « le sujet ne présente aucune inconscience, est conscient et semble regretter sincèrement ses actes ». Ce même spécialiste nous apprend que l’accusé a avoué ses turpitudes à sa compagne, « qui l’a traité d’abruti ». Admirable, merveilleuse compagne, experte dans l’art difficile et envié de la litote…

Me Brigitte Hoareau a insisté sur le traumatisme visuel et moral. Me Isse a fait appel à la science et la littérature en citant Rémy de Gourmont : « La pudeur est un progrès sur l’exhibitionnisme des singes ». Quels singes ? Chimpanzés, gorilles ou… bonobos ? Le cher maître a eu le tact de ne pas préciser.

« La prison direct ! »

Le substitut Saunier a tenu compte des repentirs apparemment sincères de l’accusé en requérant 6 mois avec sursis et quelques farines. Mais, très ferme, il a averti : « La prochaine fois, ce sera la prison direct avec mandat d’amener ! »

Me Chung To Sang, défenseur du crétin, n’a pas cherché à finasser. Et de recourir idem à la science : « Qu’est-ce qui différencie l’homme du singe ? »

Vous comme moi répondrions : « Boire sans soif et b… sans raison est le propre de l’homme ! »

« Faux », disent les moralistes. « Vrai » rétorquent les amoureux de l’humain. « Encore plus faux ! » s’insurgent les bonobos, ulcérés. Tirez pas, je reviens à mon compte-rendu (Pierrot va me tuer).

« La prochaine fois… »

Le substitut Saunier a réclamé de la prison avec sursis, avertissement sans frais : « La prochaine fois, monsieur, ce sera la prison avec mandat d’arrêt à l’audience ! »

Total des courses, 5 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant 5 ans quand même. Plus trois contraintes financières aux victimes, 750, 750 et 600 euros. Avec interdiction de se présenter aux abords du collège des jeunes victimes, afin de restaurer leur confiance.

Le président Metzger a été clair, après que l’accusé se fût confondu en demandes de pardon aux familles :
« Si vous vous tenez à carreau pendant cinq ans… »

 

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