Les funérailles de Margaret Thatcher, figure emblématique du libéralisme du XXe siècle, se sont déroulées ce mercredi en la cathédrale Saint-Paul de Londres. Les obsèques de la « Dame de fer » ont été les plus imposantes depuis celles de Winston Chruchill en 1965.
Margaret Thatcher a eu droit à des « obsèques cérémonielles », un cran en-dessous des funérailles nationales, avec les honneurs militaires, témoignant de sa dimension politique de Premier ministre de 1979 à 1990.
Le chef du gouvernement conservateur, David Cameron, avait déclaré que « c’est l’hommage qui convient pour une grande Premier ministre, respectée à travers le monde ». « Nous vivons tous dans l’ombre de Margaret Thatcher », a-t-il ajouté, dans une interview à la BBC.
Un avis que ne partage pas bon nombre de Britanniques. Dans le Yorkshire, les mineurs dont Margaret Thatcher a brisé la grève d’un an ont prévu de fêter sa disparition. A Belfast, les murs se sont couverts de graffitis vengeurs. « Rouille en enfer », proclame l’un d’entre eux, en mémoire de 10 grévistes de la faim de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) morts dans le bloc H de la prison de Maze, en 1981.
De plus, un grand nombre de Britanniques voient d’un mauvais oeil la note salée de ces funérailles, d’un coût évalué à 10 millions de livres sterling (11,65 millions d’euros), réglé par le contribuable.
L’ex-Premier ministre devait être incinérée lors d’une cérémonie privée en présence de Carol et Mark, ses jumeaux.