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Objectif « Indication géographique protégée » pour le Chai de Cilaos

Six ans après avoir obtenu l'appellation "Vin de Pays", le Chai de Cilaos s'est récemment engagé dans une démarche visant à décrocher une "Indication géographique protégée" (IGP). Appuyé dans cet objectif par l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), la structure peaufine actuellement son nouveau cahier des charges.

Ecrit par Ludovic Robert – le jeudi 02 décembre 2010 à 16H15

Malbec, Pinot noir, Syrah, Chenin ou Verdelio, ces différents cépages cultivés à Cilaos devraient connaître une nouvelle vie d’ici 2012. Il faut dire qu’avec la reconnaissance de « Vin de pays » acquise en 2004, le Chai de Cilaos s’est engagé dans une démarche de qualité qu’il apparaît désormais délicat de laisser de côté. C’est ce que pense l’œnologue du Chais à l’origine du projet, Rémy Frégonèse. Lequel travaille depuis près d’une année afin de décrocher ce que l’on nomme dans le jargon, une IGP, une Indication géographique protégée.

L’IGP, vers une reconnaissance et une protection du « Vin de Cilaos »

Résultat d’une réforme européenne réalisée en 2008 et visant une harmonisation européenne des appellations, l’IGP est un gage officiel d’origine et de qualité qui permet de défendre les noms géographiques et de déterminer l’origine d’un produit lorsqu’il tire une partie de sa spécificité de cette même origine. Depuis le 1er août 2009, les vins de pays reconnus par l’Europe sont passés ou vont passer en IGP. C’est dans cette démarche que s’est inscrit le Chais de Cilaos.

Appuyé par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) qui gère ce nouveau label, Rémy Frégonèse compte bien suivre la nouvelle réglementation en cours et, par là, obtenir une nouvelle reconnaissance. Il faut dire que la culture cilaosienne des cépages demeure compliquée à manœuvrer qu’il s’agisse de l’altitude ou des reliefs escarpés excluant tout travail mécanique. Ce qui n’empêche pas ce gardien du temple de tabler actuellement sur un nouveau cahier des charges. « C’est une procédure très lourde. Cilaos a cette particularité d’être le seul vignoble français de l’hémisphère Sud. C’est pourquoi nous avons reçu, le 19 novembre dernier, un membre de l’INAO qui est venu faire un bilan et se rendre compte de nos spécificités« , indique l’oenologue péi. Quant au nouveau cahier des charges en cours d’élaboration, il devra « prendre en compte un certain nombre de données, avec, par exemple, les densités de plantation« , poursuit le professionnel qui s’est fixé encore plusieurs mois pour le terminer.

Avec 13 hectares de vigne dont huit servent actuellement à la production, ce sont près de 30.000 bouteilles de vins qui sortent chaque année du cirque, ce qui représente un volume annuel compris entre 250 et 280 hectolitres. « Ce serait une véritable reconnaissance pour le vin de Cilaos et une protection pour le nom, ce qui nous permettrait, à terme, d’ancrer cette tradition pour plusieurs générations« , précise Rémy Frégonèse, qui compte bien développer l’offre du chais à travers une surface d’exploitation supérieure. Le but, développer cette culture née localement au début du 20ème siècle.
Toujours est-il qu’en attendant cette échéance, le Chais s’attelle actuellement à embouteiller une « Cuvée de Noël » limitée. Entendez, un délicieux vin blanc moelleux, légèrement sucré et composé de notes fruitées et mentholées. Idéal pour accompagner vos salades de palmistes, foie gras et autres desserts de fin d’année.

 

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