En visite en Corée du Sud à l’occasion d’un sommet nucléaire qui débutera le mercredi 28 mars, le Président américain Barack Obama a, au cours d’un discours prononcé ce lundi devant un public d’étudiants de l’Université Hankuk de Séoul, menacé de représailles Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord, concernant le projet de lancement d’une fusée.
« Je veux m’adresser directement aux dirigeants de Pyongyang. Les États-Unis n’ont pas d’intention hostile envers votre pays. Nous voulons la paix (…) Mais il devrait être clair désormais que vos provocations et la poursuite de votre (programme) d’armes nucléaires ne vous ont pas garanti la sécurité que vous cherchiez, elles l’ont amoindrie (…) Il n’y aura pas de récompense pour les provocations. Cette époque est révolue », a déclaré Barack Obama.
Le régime communiste avait annoncé le 16 mars dernier le lancement d’une fusée longue portée chargée d’un satellite à usage civil. Un lancement prévu pour la mi-avril en partance de Tongchang-ri (extrême Nord-Ouest de la Corée du Nord). Quelques jours plus tôt, la Corée du Nord s’était engagée auprès de Washington sur un moratoire prohibant ses lancements de missiles, essais nucléaires et activités d’enrichissement d’uranium, en échange d’une aide alimentaire américaine.
Les Etats-Unis ainsi que le Japon dénoncent ce tir de missiles déguisé s’opposant aux résolutions prises avec l’ONU. Les Etats-Unis ont menacé de détruire en plein vol la fusée si elle déviait de sa trajectoire au dessus du territoire Sud-Coréen: « Nous préparons des moyens de suivi de la trajectoire du missile et nous l’abattrons dans l’hypothèse où il dévierait de sa route prévue pour tomber sur notre territoire ».
Séoul craint que le premier étage de la fusée, censé se détacher et tomber dans la mer Jaune située entre la Corée du Sud et la Chine, ne tombe sur son territoire.