Hier soir, la décision a été prise par les autorités américaines et le président des Etats-Unis, Barack Obama, de ne pas publier la photo du cadavre d’Oussama Ben Laden, tué pendant l’assaut des forces armées américaines dans la nuit du 1er au 2 mai dernier au Pakistan.
Cette décision alimente la polémique autour de la mort du leader d’Al Qaïda, recherché depuis près de 10 ans par les Américains et qui était considéré comme l’ennemi public numéro 1 aux Etats-Unis après les attentats du World Trade Center le 11 septembre 2001.
Les autorités américaines se sont contentées de diffuser les images du suivi de l’opération où l’on peut voir l’état major et le président Barack Obama suivre les opérations en direct du Pakistan dans la résidence d’Abbottabad où se cachait Oussama Ben Laden. La photo de son cadavre, elle, ne sera pas diffusée car elle risquerait « d’offenser les musulmans en raison de son caractère macabre », relate le site 20 minutes.fr. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a expliqué que Ben Laden n’était pas armé, mais avait « opposé une résistance » avant d’être abattu par les commandos américains, tué d’une balle dans la tête.
D’autres questions se posent sur le rôle du Pakistan : Comment les autorités pakistanaises n’ont-elles pas su qu’Oussama Ben Laden se trouvait dans la ville d’Abbotabad, à quelques centaines de mètres d’une académie militaire, mais surtout à 65 km de la capitale d’Islamabad, alors que ce dernier était censé se trouver dans la zone tribale à la frontière de l’Afghanistan ? « Il serait prématuré (…) d’exclure que certains individus, membres de l’establishment (ndlr : Pakistanais) aient pu être au courant », s’est contenté de répondre John Brennan, conseiller antiterroriste de Barack Obama.
De son côté le président pakistanais, Asif Ali Zardani, a défendu le gouvernement, rappelant que le Pakistan reçoit des milliards de dollars dans la lutte contre le terrorisme, fustigeant la presse de lancer des « spéculations sans fondement ».
