A la surprise générale, les Etats-Unis ont voté vendredi contre une résolution condamnant l’utilisation de la peine de mort pour les homosexuels, et ont joint leur vote à ceux d’une minorité d’Etats, 13 très exactement, dont le Qatar et l’Arabie Saoudite.
Heureusement, une large majorité du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a approuvé cette résolution, contre l’avis des Etats-Unis donc, condamnant l’utilisation de la peine de mort de manière discriminatoire, punissant « l’apostasie, le blasphème, l’adultère et les relations entre personnes du même sexe« .
Selon l’Association internationale des lesbiennes, gay, bisexuel, transsexuels et intersexués, les relations non-hétérosexuelles sont passibles de la peine de mort dans treize Etats à majorité musulmane : Iran, Irak, Syrie, Arabie saoudite, Yémen, Soudan, Nigeria, Somalie, Afghanistan, Pakistan, Qatar, Emirats arabes unis, Mauritanie.
Plus largement, c’est en Afrique que les droits des homosexuels sont les plus mis à mal : deux tiers des pays criminalisent en effet cette pratique nommée « homophobie d’Etat« . Seule l’Afrique du Sud reconnaît et protège ses minorités sexuelles.
L’administration Trump n’a donné aucune explication à ce vote, survenu quelques jours seulement après que le Président Trump a approuvé, dans la controverse, la candidature de Roy Moore pour le Parti républicain au Sénat. Ce juge de l’Alabama, homophobe notoire, avait notamment déclaré dans une interview télévisée datant de 2005 que l’homosexualité devait être rendue illégale, la qualifiant d' »abjecte, immorale« , de « crime contre la nature » et de « mal inhérent« .