ONU: Ban Ki Moon plaide pour l’adoption d’un traité sur les armes
Mardi 3 juillet, à l’occasion d’un rassemblement à New York, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, a plaidé pour l’adoption d’un traité multilatéral voué à réglementer le commerce mondial des armes conventionnelles, évalué à plus de 50 milliards d’euros par an. « Nous avons fait des progrès considérables dans le domaine des armes de […]
Ecrit par zinfos974 – le mercredi 04 juillet 2012 à 10H16
Mardi 3 juillet, à l’occasion d’un rassemblement à New York, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, a plaidé pour l’adoption d’un traité multilatéral voué à réglementer le commerce mondial des armes conventionnelles, évalué à plus de 50 milliards d’euros par an.
« Nous avons fait des progrès considérables dans le domaine des armes de destruction massive, mais la communauté internationale n’a pas su maintenir le même élan s’agissant des armes classiques(…) Nous n’avons pas de traité multilatéral de portée internationale pour réguler le commerce des armes conventionnelles. C’est une honte (…) Les transferts d’armes internationaux mal réglementés alimentent les guerres civiles, déstabilisent des régions entières et renforcent les réseaux criminels et terroristes (…) Certes, les questions nucléaires font toujours la une des journaux, mais les armes classiques tuent tous les jours », a exhorté Ban Ki Moon devant les États membres.
« Notre objectif commun est clair: un traité de commerce des armes solide et juridiquement contraignant qui ait un réel impact sur les vies de ces millions de personnes qui souffrent des conséquences des conflits armés, de la répression et de la violence armée », a-t-il ajouté.
« En Afrique, entre 1990 et 2005, 33 pays ont perdu quelques 284 milliards de dollars à cause de conflits alimentés par des transferts d’armes et de munitions, dont 95% viennent de l’extérieur du continent. Et actuellement, le coût de 60 années de maintien de la paix de l’ONU est moindre que celui de six semaines de dépenses militaires », a indiqué le secrétaire général.
« En l’absence de normes communes et strictes pour guider les décisions nationales sur le transfert des armes, il est très aisé d’utiliser de telles armes pour commettre des violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, et de détourner ces armes vers les marchés illicites », souligne le site Internet de la Conférence.
« Notre objectif commun est clair : un traité pour le commerce des armes juridiquement contraignant qui aurait un véritable impact sur la vie de ces millions de gens qui souffrent des conséquences des conflits, de la répression et de la violence armées. C’est ambitieux mais réalisable ».
Les discussions entre les 193 pays membres de l’ONU doivent se poursuivre jusqu’au 27 juillet, avec pour objectifs de prévenir le trafic d’armes illicite et de réguler le trafic licite.