Alors que les pétrels prennent depuis plusieurs jours leur envol et que les lumières artificielles les désorientent, les mauvaises pratiques de la ville de Saint-Pierre en matière d'éclairage font grincer des dents.
"Hier nous vous parlions du front de mer de Saint-Pierre très éclairé qui engendre actuellement énormément d'échouages... Et bien voici des photos qui parlent d'elles-mêmes ! Des sites totalement inoccupés mais qui sont allumés...", se désole la Seor dans une publication postée ce vendredi sur sa page Facebook, partageant des clichés de l'association IRI (Initiative pour la Restauration écologique en milieu insulaire). "Nous essayons à notre échelle de convaincre la mairie de Saint-Pierre d'éteindre cette zone mais pour le moment notre demande n'a pas abouti... Espérons qu'elle le soit le plus rapidement possible et surtout avant le pic d'envol des pétrels qui aura lieu vers le 20 avril!", ajoute la société d'études ornithologiques de La Réunion.
Pour l'IRI, partie faire une tournée nocturne mercredi afin de dresser un état des lieux et capturer les images, "la coupe est pleine". C'est également via ses réseaux sociaux que l'association pousse un coup de gueule. "Les nuits sans lumière ou le green-washing de la ville de Saint-Pierre ?", interroge-t-elle avant d'énumérer les endroits repérés.
Sur son site, la ville de Saint-Pierre s'était engagée de la manière suivante en matière de sites sportifs : extinction des éclairages des terrains de proximité à partir de 20h30 ; extinction des éclairages des stades de football, complexe sportif et boulodrome à 22h00 ; extinction totale des stades de football, complexe sportif et boulodrome les 09, 16, 23 et 30 avril et le 1er mai 2023.
"Les engagements pris par la ville ne peuvent avoir qu'un impact très limité étant donné que Ravine Blanche (où de nombreux pétrels sont retrouvés échoués) et le front de mer sont exclus du périmètre d'extinction d'éclairage public et que le pic d'envol (et donc d'échouage) est entre 19h et 23h", se désole David Derand, président de l'IRI.
"N'éteindre les sites sportifs qu'à compter de 22h n'est donc pas suffisant pour éviter un échouage massif de pétrels. Et contrairement aux engagements affichés par la ville, le terrain de proximité du boulevard Bank était puissamment éclairé jusqu'à 22h. De même que le skatepark de Ravine Blanche puissamment éclairé mais quasi-désert à 21h ainsi que le complexe sportif de Casabona", précise le responsable associatif.
Et de faire remarquer : "De plus les nuits d'extinction totale, donc réellement efficaces, ne sont que les dimanches soirs... quand les stades sont déjà fermés... C'est sûr que c'est bien facile pour la ville !"
"Hier nous vous parlions du front de mer de Saint-Pierre très éclairé qui engendre actuellement énormément d'échouages... Et bien voici des photos qui parlent d'elles-mêmes ! Des sites totalement inoccupés mais qui sont allumés...", se désole la Seor dans une publication postée ce vendredi sur sa page Facebook, partageant des clichés de l'association IRI (Initiative pour la Restauration écologique en milieu insulaire). "Nous essayons à notre échelle de convaincre la mairie de Saint-Pierre d'éteindre cette zone mais pour le moment notre demande n'a pas abouti... Espérons qu'elle le soit le plus rapidement possible et surtout avant le pic d'envol des pétrels qui aura lieu vers le 20 avril!", ajoute la société d'études ornithologiques de La Réunion.
Pour l'IRI, partie faire une tournée nocturne mercredi afin de dresser un état des lieux et capturer les images, "la coupe est pleine". C'est également via ses réseaux sociaux que l'association pousse un coup de gueule. "Les nuits sans lumière ou le green-washing de la ville de Saint-Pierre ?", interroge-t-elle avant d'énumérer les endroits repérés.
"Grande roue installée en bord de mer à Ravine Blanche totalement éclairée à 21h avec seulement 2 clients"
"Guirlande lumineuse du restaurant Via Piano face à la mer"
"Skatepark Ravine Blanche quasi désert mais illuminé comme en plein jour avec spots lumineux du snack installé sur le parking du centre commercial Grand Large également allumé alors que la grande surface est fermée depuis longtemps"
"Stade de Cayenne avec ses nombreux spots très puissants pour un simple entrainement de foot"
"Complexe sportif de Casabona quasi désert mais avec ses équipements - stade d'athlétisme, 6 cours de tennis, terrain de foot - tous allumés"
"Plateforme multisports du Boulevard Banks puissamment éclairée pour seulement une dizaine de joueurs amateurs sur le terrain de foot gazonné..."
Sur son site, la ville de Saint-Pierre s'était engagée de la manière suivante en matière de sites sportifs : extinction des éclairages des terrains de proximité à partir de 20h30 ; extinction des éclairages des stades de football, complexe sportif et boulodrome à 22h00 ; extinction totale des stades de football, complexe sportif et boulodrome les 09, 16, 23 et 30 avril et le 1er mai 2023.
"Les engagements pris par la ville ne peuvent avoir qu'un impact très limité étant donné que Ravine Blanche (où de nombreux pétrels sont retrouvés échoués) et le front de mer sont exclus du périmètre d'extinction d'éclairage public et que le pic d'envol (et donc d'échouage) est entre 19h et 23h", se désole David Derand, président de l'IRI.
Top départ des Jours de la Nuit : Les bons gestes pour protéger (voire secourir) les pétrels
"N'éteindre les sites sportifs qu'à compter de 22h n'est donc pas suffisant pour éviter un échouage massif de pétrels. Et contrairement aux engagements affichés par la ville, le terrain de proximité du boulevard Bank était puissamment éclairé jusqu'à 22h. De même que le skatepark de Ravine Blanche puissamment éclairé mais quasi-désert à 21h ainsi que le complexe sportif de Casabona", précise le responsable associatif.
Et de faire remarquer : "De plus les nuits d'extinction totale, donc réellement efficaces, ne sont que les dimanches soirs... quand les stades sont déjà fermés... C'est sûr que c'est bien facile pour la ville !"
Pour rappel, si vous trouvez un pétrel échoué, voici la marche à suivre :
- Mettez l'oiseau dans un carton, dans lequel vous avez fait quelques trous pour lui permettre de respirer. Ne le nourrissez pas. Evitez de le stresser en le manipulant plus que nécessaire.
- Fermez le carton et placez-le dans un endroit au calme, à l'abri de la chaleur et du soleil, des chiens et des chats.
- Appelez la SEOR au 02 62 20 46 65. En l'absence de réponse, laissez un message sur le répondeur, en indiquant votre nom et vos coordonnées.