C’est un accord d’étape « historique » conclu hier entre les puissances du 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l’Iran. Les parties se sont entendues sur les principaux paramètres d’un futur accord d’au moins 10 ans sur le nucléaire iranien.
Comme le prévoit cet accord d’étape, Téhéran devra se défaire de plus des deux tiers de ses centrifugeuses – lesquelles produisent de l’uranium pouvant servir à une bombe atomique -, démanteler un réacteur qui pourrait produire du plutonium et accepter des inspections scrupuleuses.
Les sanctions américaines et européennes seront levées en fonction du respect des engagements de l’Iran, a immédiatement prévenu l’Union européenne.
Le président américain, Barack Obama, a salué « une entente historique » qui « si elle est pleinement appliquée, empêchera l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire ».
De son côté, le président iranien, Hassan Rouhani, a déclaré que « des solutions (…) ont été trouvées. L’écriture [d’un accord final] doit commencer immédiatement, pour être terminée d’ici le 30 juin ».
Si la communauté internationale a salué ce pré-accord avec l’Iran, l’annonce de compromis a suscité une violente réaction du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Cité par son porte-parole, Mark Regev, sur son compte Twitter, il a dénoncé : « un accord menacerait la survie d’Israël ». « L’accord augmenterait les risques de prolifération nucléaire et exposerait aux risques d’une guerre horrible ».