Un arrêt du Conseil d’Etat en date du 6 décembre dernier a annulé l’arrêté d’ouverture de l’enquête publique préalable à l’autorisation d’exploiter la carrière de Bellevue au motif que le préfet de région ne pouvait cumuler la casquette d’autorité décisionnaire et celle d’autorité environnementale.
Il appartiendra désormais à une mission régionale de l’autorité environnementale (MRAE), directement rattachée au ministère de l’environnement, de donner son avis en lieu et place du Préfet.
Cette décision du Conseil d’Etat est susceptible de s’appliquer à toutes les décisions d’ouvertures de carrières qui pourraient du coup elles aussi être annulées. Ce qui ne serait pas sans conséquences sur l’approvisionnement de la NRL en roches massives.
Immédiatement, Bruno Domen, le maire de Saint-Leu, a écrit au préfet pour lui demander d’annuler le PIG (Projet d’Intérêt Général) pris pour la carrière de Bois Blanc.
Karine Nabénésa quant à elle s’est réjouie : « C’est un retour à la case départ pour toutes les procédures de carrières en cours« .
De son côté, la préfecture assure que « chaque acte sera étudié un à un » par ses services.
Il serait regrettable que la NRL puisse prendre du retard parce que deux ou trois politiciens font de la basse politique en s’opposant à un chantier vital pour la sécurité des Réunionnais. Que se passera-t-il demain si un éboulement important se produisait sur l’actuelle route du Littoral, interrompant la circulation pour plusieurs semaines? Et pire encore, si cet éboulement causait la mort d’un ou plusieurs automobilistes, comme c’est déjà arrivé?
Quelle serait la part de responsabilité de ces deux élus qui font tout pour mettre des bâtons dans les roues du chantier, tout en affirmant la main sur le coeur et la bouche en cul-de-poule qu’ils sont favorables à la NRL?
Croisons les doigts pour qu’un tel scénario ne se produise pas…