Ne vous étonnez pas si le samedi 8 mai prochain vous voyez partir de l’aéroport de Gillot près d’une dizaine de mono-moteurs qui vont décoller les uns après les autres à partir de 6h30 le matin. Il s’agira d’une traversée en ULM jusqu’à l’aéroport de Plaisance à l’île Maurice. Au total, sept ULM et un Farman, soit huit mono-moteurs bi-places avec à bord de chaque appareil un pilote et un co-pilote.
Il s’agit de la 5ème traversée qui se fait en mono-moteur entre la Réunion et l’île sœur. La première a été effectuée en 1930 par l’aviateur Jean Hily, pionnier de la traversée Réunion-Maurice en mono-moteur, avec un vol de 220 km à bord d’un Farman. En 1997, c’est son arrière petit-fils qui a hérité du même nom mais aussi de la même passion, qui effectua seul la première traversée Réunion-Maurice en ULM.
Cette traversée se fera sous la surveillance de la tour de contrôle par Sobat Réunion-Maurice pour l’aller et Sobat Maurice-Réunion pour le retour. Ces vols en mono-moteurs respecteront les mêmes procédures de vol que les vols des lignes régulières.
Les Mauriciens, « pas friands des mono-moteurs »
Cependant, les Mauriciens n’aiment pas beaucoup avoir à faire aux ULM. Ils ne sont « pas très friands des mono-moteurs », indique Jean Hily, organisateur de la traversée à Papangue ULM, basé à l’aéroport de Gillot à Sainte-Marie. « L’aéroport de Plaisance prétend ne pas être équipé du dispositif de secours nécessaire en cas de sauvetage en mer ».
Mais en cas de panne de moteurs ou autres soucis majeurs, « nous pouvons faire planer l’avion jusqu’à l’aéroport et disposons d’un parachute et d’un gilet de sauvetage », pour chaque personne à bord des appareils, garantit Jean Hily. « Nous sommes équipés d’un GPS et sommes en liaison radio avec la tour de contrôle pour donner notre position », comme les avions de ligne.
Pour toutes informations supplémentaires, papangue-ulm.re.