
Bruni Payet, porte-parole du collectif, excusé ce matin, ce sont ses "lieutenants" qui se sont chargés de dénoncer une nouvelle fois les choix de la collectivité régionale portant sur le tracé de la future route du littoral. Des griefs qui portent sur le choix des entreprises, le coût de la route et l'aspect environnemental.
Si le collectif dénonce le coup de "com" de la Région et la rapidité de la collectivité à signer les attributions de marché, François Payet de l'ATR-Fnaut, rappelle l'urgence de "changer de scénario". Une nécessité, selon lui, au risque de voir les contribuables réunionnais payer la note d'un chantier pharaonique. La raison ? Le coût de la route est sous-estimé par les services de la Région. Si la collectivité avance depuis le début 1,6 milliard d'euros, le collectif évoque la somme de 2,4 milliards d'euros.
"En 2020, la part de la Région va doubler passant de 670 millions à 1,387 milliard. Pour arriver à ce résultat nous avons appliqué la révision des montants en euro courant et selon les prix du marché. Une autre des conséquences pour faire gonfler la note, une clause de l'accord de Matignon prévoit que la Région supporte les accidents de parcours et révision des prix, et non l'Etat", explique François Payet parlant d'une décision "insensée".
"Augmentation de l'octroi de mer et des taxes sur les carburants"
Pour Armand Gunet de l'association "Réagissons", les Réunionnais devront payer la note. "Le budget actuel manquant devrait sortir de la poche des Réunionnais via l'augmentation de l'octroi de mer et des taxes sur les carburants", ajoute-t-il.
Mais au-delà des problèmes de financement de la route, se posent également les problèmes environnementaux. Pour Jean-Paul Panechou de l'ATR-Fnaut, les services de la Région n'ont pas suffisamment pris en compte les risques climatiques à venir. Prenant exemple du dernier typhon Haiyan qui a balayé les Philippines, Jean-Paul Panechou souligne que le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui regroupe près de 250 scientifiques, a récemment rendu un rapport pointant du doigt la montée du niveau de la mer et l'intensification d'événements climatiques extrêmes.
"Comment la Région peut signer un projet alors que la question de la matière première (...) n'est pas résolue ?"
Stephanie Gigant, présidente du collectif pour la protection de la petite et de la grande ravine des Lataniers, va plus loin. Sur la question des carrières, la Région a fait preuve de "négligence". "Inacceptable à ce stade du projet", poursuit-elle. "Le prélèvement pharaonique et le chantier lui-même vont épuiser les ressources en matériaux de l'île (…)", explique-t-elle avant de s'interroger pour la suite : "Comment la Région peut signer un projet alors que la question de la matière première des fondations-mêmes n'est pas résolue ?".
Dernier aspect abordé, la protection des espèces. "Le préalable, en matière de demande de dérogations à la protection stricte des espèces protégées, c'est la constitution d'un dossier faisant état d'une solide connaissance des espèces protégées et de leurs habitats, or à la lecture des dossiers, il apparait clairement que ce n'est pas le cas", précise Jean-Pierre Marchau, du collectif non à la NRL. Pour lui, l'impact du chantier aura des conséquences sur plusieurs espèces comme le pétrel ou encore le grand-dauphin de l'Indo-Pacifique. "Ce dossier ne remplit pas les conditions prévues par les textes. Il ne constitue pas une raison impérative d'intérêt majeur public, ni ne permet le maintien des espèces protégées dans un état de conservation favorable", précise-t-il.
Face à tous ces "obstacles", le collectif réclame à la Région de revoir sa copie sur la nouvelle route du littoral. "On est conscient du risque d'effondrement massif sur l'actuel route. Mais on réclame une autre solution. Revoyons le scénario, il est temps de changer son fusil d'épaule", conclut François Payet.
Si le collectif dénonce le coup de "com" de la Région et la rapidité de la collectivité à signer les attributions de marché, François Payet de l'ATR-Fnaut, rappelle l'urgence de "changer de scénario". Une nécessité, selon lui, au risque de voir les contribuables réunionnais payer la note d'un chantier pharaonique. La raison ? Le coût de la route est sous-estimé par les services de la Région. Si la collectivité avance depuis le début 1,6 milliard d'euros, le collectif évoque la somme de 2,4 milliards d'euros.
"En 2020, la part de la Région va doubler passant de 670 millions à 1,387 milliard. Pour arriver à ce résultat nous avons appliqué la révision des montants en euro courant et selon les prix du marché. Une autre des conséquences pour faire gonfler la note, une clause de l'accord de Matignon prévoit que la Région supporte les accidents de parcours et révision des prix, et non l'Etat", explique François Payet parlant d'une décision "insensée".
"Augmentation de l'octroi de mer et des taxes sur les carburants"
Pour Armand Gunet de l'association "Réagissons", les Réunionnais devront payer la note. "Le budget actuel manquant devrait sortir de la poche des Réunionnais via l'augmentation de l'octroi de mer et des taxes sur les carburants", ajoute-t-il.
Mais au-delà des problèmes de financement de la route, se posent également les problèmes environnementaux. Pour Jean-Paul Panechou de l'ATR-Fnaut, les services de la Région n'ont pas suffisamment pris en compte les risques climatiques à venir. Prenant exemple du dernier typhon Haiyan qui a balayé les Philippines, Jean-Paul Panechou souligne que le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui regroupe près de 250 scientifiques, a récemment rendu un rapport pointant du doigt la montée du niveau de la mer et l'intensification d'événements climatiques extrêmes.
"Comment la Région peut signer un projet alors que la question de la matière première (...) n'est pas résolue ?"
Stephanie Gigant, présidente du collectif pour la protection de la petite et de la grande ravine des Lataniers, va plus loin. Sur la question des carrières, la Région a fait preuve de "négligence". "Inacceptable à ce stade du projet", poursuit-elle. "Le prélèvement pharaonique et le chantier lui-même vont épuiser les ressources en matériaux de l'île (…)", explique-t-elle avant de s'interroger pour la suite : "Comment la Région peut signer un projet alors que la question de la matière première des fondations-mêmes n'est pas résolue ?".
Dernier aspect abordé, la protection des espèces. "Le préalable, en matière de demande de dérogations à la protection stricte des espèces protégées, c'est la constitution d'un dossier faisant état d'une solide connaissance des espèces protégées et de leurs habitats, or à la lecture des dossiers, il apparait clairement que ce n'est pas le cas", précise Jean-Pierre Marchau, du collectif non à la NRL. Pour lui, l'impact du chantier aura des conséquences sur plusieurs espèces comme le pétrel ou encore le grand-dauphin de l'Indo-Pacifique. "Ce dossier ne remplit pas les conditions prévues par les textes. Il ne constitue pas une raison impérative d'intérêt majeur public, ni ne permet le maintien des espèces protégées dans un état de conservation favorable", précise-t-il.
Face à tous ces "obstacles", le collectif réclame à la Région de revoir sa copie sur la nouvelle route du littoral. "On est conscient du risque d'effondrement massif sur l'actuel route. Mais on réclame une autre solution. Revoyons le scénario, il est temps de changer son fusil d'épaule", conclut François Payet.