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Nouvelle nuit de violence aux États-Unis suite à la mort de George Floyd

La tension monte aux États-Unis suite à la mort de George Floyd lors de son interpellation par la police. Des manifestations ont éclaté dans tout le pays et le couvre-feu instauré dans le Minnesota, où s’est déroulé le drame, n’a pas été respecté par les émeutiers. La tension est tellement vive que même les journalistes sont la cible des policiers et des manifestations.

Ecrit par zinfos974 – le samedi 30 mai 2020 à 11H04

La mise en détention de Derek Chauvin, le policier impliqué dans la mort de George Floyd, n’aura pas calmé les esprits. Partout aux États-Unis, des manifestations dans plusieurs grandes villes américaines se déroulent pour dénoncer le racisme dont la population afro-américaine est victime de la part de la police. Dans le Minnesota, l’état où s’est produit le drame, des émeutes se poursuivent depuis trois jours, obligeant le gouverneur à instaurer un couvre-feu et à faire intervenir la garde nationale.

Un énième crime raciste de policiers 

Lundi, les images de l’arrestation de George Floyd avaient fait le tour du monde. Cet Afro-Américain de 46 ans avait été interpellé par la police qui le soupçonnait de vouloir écouler un faux billet de 20$. L’intervention menée par le policier Derek Chauvin coûtera la vie à George Floyd malgré les avertissements de ce dernier qui ne pouvait plus respirer. Une nouvelle affaire de violence policière envers les Afro-Américains qui a déclenché des émeutes au Minnesota.

Malgré le placement en détention de Derek Chauvin, son inculpation pour homicide involontaire et des poursuites contre les trois policiers qui l’accompagnaient, le calme n’est pas revenu dans la ville de Minneapolis. En fait, ce fait divers est le énième d’une longue série aux États-Unis. Les faits rappellent ceux qui ont coûté la vie à Eric Garner en 2014. Cet Afro-Américain est mort asphyxié lors d’une intervention de policiers blancs. Lui aussi avait supplié qu’il ne pouvait pas respirer. Depuis, le mouvement Black Lives Matter (La vie des Noirs compte).

Le pays est également encore sous l’émotion du meurtre de Ahmaud Arbery. Ce jeune de 23 ans a été tué pendant qu’il effectuait son jogging par un ancien policier et son fils. Le meurtre date de fin février, mais la publication du meurtre sur les réseaux sociaux le 7 mai avait soulevé une vague d’indignation. Les deux suspects n’avaient d’abord pas été inquiétés par la justice. Les lois de l’état de Georgie autorisant de l’arrestation de citoyens par d’autres, ils avaient proclamé la légitime défense, arguant qu’ils avaient confondu Ahmaud Arbery pour un cambrioleur. Finalement, une troisième ouverture d’enquête a été demandée dans ce dossier trouble.

Manifestation devant la Maison-Blanche

C’est cette poudrière qui a explosé avec la mort de George Floyd. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les émeutes se sont déroulées aux abords du commissariat où travaillaient les policiers impliqués. Les forces de l’ordre ont dû quitter le bâtiment dans la soirée. Le maire de Minneapolis a décrété un couvre-feu pour toute la ville. 500 militaires de la garde nationale ont été mobilisés par le gouverneur. D’autres villes ont connu des manifestations plus pacifiques.

Partout dans le pays, des manifestations de soutiens ont eu lieu. Denver, Columbus, New York et Chicago ont connu des oppositions entre manifestants et policiers. À Los Angeles, une autoroute a été bloquée et deux véhicules de police dégradés. À Détroit, une personne a été tuée par balles après qu’un homme, au volant de son véhicule, a tiré dans un groupe de manifestants, selon l’agence de presse AP. Vendredi soir, c’est devant la Maison-Blanche que des centaines de personnes ont exprimé leurs colères.

La presse prise pour cible

Des journalistes de CNN ont été interpellés par la police en plein direct. L’équipe couvrait les évènements lorsque deux policiers en tenue antiémeutes ont arrêté Oscar Jimenez, journaliste noir, qui avait pourtant expliqué aux policiers qu’ils pouvaient se déplacer s’il gênait. « Accepteriez-vous de me dire pourquoi je suis en état d’arrestation, monsieur ? » demande le journaliste. Une question restera sans réponse. 
 

 

 

Relâché quelques heures plus tard, Oscar Jimenez est retourné sur les lieux.

 

 

CNN qui a été également la cible de manifestants à Atlanta où un groupe de personnes tentent de rentrer à l’intérieur du bâtiment.

 

 

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