« Cette loi blesse la démocratie, bafoue les droits de l’enfant ou encore détruit la société« , lâche Clément Ah-Line. Des mots très durs pour critiquer une loi jugée « dangereuse » pour la société française. Alors que a loi a été promulguée le 21 mai dernier au Journal officiel, les opposants au mariage pour tous ne désarment pas. « Il y a une remise en cause de la société. Dans un récent sondage, 55% des Français ont jugé qu’ils étaient contre cette loi. Mais malgré cela, le gouvernement a accéléré le calendrier parlementaire. C’est un déni de démocratie« , explique le président du collectif réunionnais tous pour le mariage homme femme.
Le collectif demande l’abrogation de la loi. Et pour continuer son combat, il se base sur des précédents « historiques« . « En 1984, la loi sur la suppression de l’école libre avait été validée par le Parlement et le Conseil constitutionnel. Face à la pression de la rue, le président de l’époque François Mitterrand avait retiré cette loi. Plus récemment, le Premier ministre Dominique de Villepin était revenu sur la loi CPE (Contrat première embauche) pourtant validée à l’Assemblée nationale et au Sénat« , souligne Clément Ah-Line.
« Le retrait d’une loi est possible. Après je ne dis pas qu’il le fera. Mais notre mouvement à une raison d’exister tant que nous demanderons le retrait du projet de loi« , poursuit-il. « Notre mouvement cessera lorsque la loi aura disparu« , conclut-il. Le gouvernement est prévenu. Les anti-mariage pour tous continueront leur « combat » et rien ne semble, pour le moment, les faire changer d’avis. Le collectif appelle à manifester le dimanche 26 mai au Barachois à partir de 15 heures