De nouveau, Colipays et Chronopost, filiale de la Poste, vont se retrouver devant les tribunaux. La société réunionnaise reproche à son ancien partenaire d’avoir copié son concept de colis contenant des produits régionaux et d’avoir plagié ses produits avec le Chonopéï et le Chronokdo.
Un référé a été déposé au tribunal de grande instance de Paris par la société Colipays pour « contrefaçon et parasitisme économique« , souligne le Journal de l’île. Elle demande que soit cessée « la commercialisation de ces produits Chronopost » sous peine d’astreinte financière. Colipays devrait également déposer un autre recours « sur le fond » et réclame près de 23 millions d’euros à la filiale de la Poste pour « contrefaçon, parasitisme économique et rupture abusive de contrat »
15% de perte de chiffre d’affaires
Avant, les deux sociétés travaillaient ensemble depuis plus de quinze ans et ce jusqu’à 2008 où Chronopost met fin à son contrat de partenariat avec Colipays. Elle lance un an plus tard les colis « prêts-à-expédier » Chronpéï.
Pour le fondateur de Colipays, Frédéric Faby, il s’agit de concurrence déloyale de la part de Chronopost qui aurait fait perdre à sa société près de 15% de chiffre d’affaires et qui « entretient la confusion chez le client« , les avocats de la société réunionnaise appuient leur démarche sur la similitude entre les noms de marque, des produits quasiment identiques et des éléments visuels se rapprochant.
Du côté de Chronopost, « pas de commentaires » souligne le Jir, seulement le rappel que la filiale de la Poste a elle aussi déposé un référé portant sur le dépôt légal des marques Colipays et Colikado déposées en 1994 et 2002 par Chronopost.