Plus de 250 instituteurs ont cessé le travail mardi et ont manifesté leur mécontentement dans les rues de la capitale Mamoudzou. Une mobilisation qui s’est faite dans le calme, même si le blocage de deux ronds-points stratégiques a créé plusieurs kilomètres de bouchons. L’objet du courroux des instituteurs : la distorsion existant entre le traitement des « Mzungus » (les enseignants métropolitains « expatriés ») et celui des Mahorais, seuls les premiers bénéficiant de l’indexation de vie chère. Bien que reconnaissant l’illégalité de la situation, le préfet propose aux instituteurs mahorais d’entamer des négociations à compter du troisième trimestre de cette année scolaire, chose que refusent catégoriquement les intéressés.
Jusqu’en 1976, tout le monde était logé à la même enseigne. C’est donc le rétablissement de l’indexation qui est réclamé aujourd’hui : Mayotte étant devenu un département français, elle devra bénéficier des mêmes avantages que les autres DOM.
A l’issue d’une assemblée générale, les grévistes ont voté la reconduction de leur mouvement de protestation mardi 18 mai pour une durée de trois jours. C’est la cinquième grève des instituteurs mahorais depuis le début de l’année.