Un premier référendum, en novembre 2018, avait apporté la victoire aux anti-indépendantistes (ou loyalistes), 56,7% des votants avaient dit non à l’indépendance. Le Comité des signataires (de l’accord de Nouméa), composé des indépendantistes et loyalistes, réuni à Matignon autour d’Édouard Philippe, a trouvé un compromis cette nuit de jeudi à vendredi, la date exacte de la tenue du second référendum sera décidée dans les quinze jours, ce sera le 30 août ou le 6 septembre 2020.
L’accord de Nouméa, en 1998, prévoyait vingt années de transfert de compétences de la France vers la Nouvelle-Calédonie, hormis dans les domaines régaliens, soit la défense, la sécurité, la justice et la monnaie. Ce processus de décolonisation est le résultat des accords de Matignon-Oudinot (faisant suite au massacre de la grotte d’Ouvéa), suivis 10 ans plus tard de l’accord de Nouméa. Étaient prévus dans l’accord de Nouméa trois référendums, si toutefois le non l’emportait aux deux premiers.
Quant à la question du corps électoral, sujet sensible en Nouvelle-Calédonie, il a été décidé que les électeurs de statut de droit commun (les non kanaks), nés en Nouvelle-Calédonie et y résidant depuis au moins 3 ans, ne seront pas inscrits automatiquement sur la liste électorale spéciale du référendum. Néanmoins, ces personnes, estimées au nombre de 1500, seront contactées afin qu’elles fassent la démarche de s’inscrire sur la liste électorale.
Un troisième référendum est prévu, si le non l’emporte lors de ce second scrutin, mais il a été exclu qu’il se déroule « entre le milieu du mois de septembre 2021 et la fin du mois d’août 2022 », afin de « bien distinguer les échéances électorales nationales et celles propres à l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », a indiqué le Premier ministre.