Jeudi après-midi, Eric Magamootoo avait invité la presse à une conférence de presse dont l'objet est demeuré mystérieux jusqu'au dernier instant. L'ancien directeur de la CCIR, accompagné de l'avocat Thierry Gangate, et de l'avocat spécialisé dans le droit des étrangers Ali Mihidoiri, a longuement plaidé en faveur du vivre ensemble réunionnais, dont il affirme qu'il est inscrit dans les gènes des Réunionnais.
Eric Magamootoo, qui vit en Grèce depuis quelques années, où il produit de l'huile d'olive, revient régulièrement à La Réunion, et dit y constater au fil de ses séjours une dégradation du climat social, une violence symbolique. Une situation que l'ancien adversaire de Paul Vergès aux régionales impute à différents facteurs, notamment à la société de consommation, qui détruirait les spécificités réunionnaises, par l'uniformisation culturelle.
Thierry Gangate, 1er vice-président de l'association, sera chargé du volet culture, en tant que passionné d'art et d'histoire. L'ancien bâtonnier rappelait qu'il est le fruit du métissage, mais aussi de deux vagues d'immigration, la famille de sa mère étant présente sur l'île depuis 300 ans, quand son grand-père paternel est arrivé du Gudjrat il y a moins de 100 ans. Un métissage culturel que l'ancien bâtonnier estime être le précieux creuset de l'identité Réunionnaise. Première action de Thierry Gangate, la projection du film "Human Flow", de l'artiste dissident chinois Aï Weïweï, un documentaire sur les migrants. "Régulièrement, des centaines de personnes périssent dans la Méditerranée sans qu'on s'en émeuve", regrette-t-il. "Nous sommes tous des migrants, que nous le voulions ou pas", ajoute l'avocat.
Eric Magamootoo, qui vit en Grèce depuis quelques années, où il produit de l'huile d'olive, revient régulièrement à La Réunion, et dit y constater au fil de ses séjours une dégradation du climat social, une violence symbolique. Une situation que l'ancien adversaire de Paul Vergès aux régionales impute à différents facteurs, notamment à la société de consommation, qui détruirait les spécificités réunionnaises, par l'uniformisation culturelle.
Thierry Gangate, 1er vice-président de l'association, sera chargé du volet culture, en tant que passionné d'art et d'histoire. L'ancien bâtonnier rappelait qu'il est le fruit du métissage, mais aussi de deux vagues d'immigration, la famille de sa mère étant présente sur l'île depuis 300 ans, quand son grand-père paternel est arrivé du Gudjrat il y a moins de 100 ans. Un métissage culturel que l'ancien bâtonnier estime être le précieux creuset de l'identité Réunionnaise. Première action de Thierry Gangate, la projection du film "Human Flow", de l'artiste dissident chinois Aï Weïweï, un documentaire sur les migrants. "Régulièrement, des centaines de personnes périssent dans la Méditerranée sans qu'on s'en émeuve", regrette-t-il. "Nous sommes tous des migrants, que nous le voulions ou pas", ajoute l'avocat.
D'immigration, il fut beaucoup question lors de la présentation de l'association. Ali Mihidoiri est en effet chargé du volet "accueil des étrangers" de Nout viv ansamb. L'avocat a raconté avec émotion son expérience dans les camps de réfugiés de l'ONU durant le génocide rwandais. "J'ai vu le vrai visage du racisme dans ces camps, et j'y ai pris conscience du trésor que représente notre fameux vivre ensemble." Il affirme que le champ lexical du génocide est le même que celui utilisé en ce moment à Mayotte, et redoute le pire. Parlant du précaire équilibre du vivre ensemble, il cite en exemple l'île Maurice, dont la société civile a failli exploser suite à l'assassinat du musicien Kaya.
Ali Mihidoiri est l'avocat en charge des 6 migrants Sri Lankais recueillis sur un radeau mercredi. Il regrette les réactions haineuses sur les réseaux sociaux, qui le convainquent un peu plus de la nécessité de "protéger, fortifier et promouvoir le vivre ensemble". "Rejeter l'autre n'est pas réunionnais, il existe un devoir d'hospitalité, au-delà de l'aspect juridique et de l'application du droit d'asile", poursuit Me Mihidoiri.
Quant à la situation explosive de Mayotte, l'association fera du lobbying auprès des élus, afin de proposer des solutions : suppression du visa Balladur, utilisation des fonds consacrés à l'expulsion des clandestins (80 millions d'euros, une honte, disent-ils) à des fins d'aide au développement des Comores, et création d'une zone de libre échange entre les Comores et Mayotte.
Ali Mihidoiri est l'avocat en charge des 6 migrants Sri Lankais recueillis sur un radeau mercredi. Il regrette les réactions haineuses sur les réseaux sociaux, qui le convainquent un peu plus de la nécessité de "protéger, fortifier et promouvoir le vivre ensemble". "Rejeter l'autre n'est pas réunionnais, il existe un devoir d'hospitalité, au-delà de l'aspect juridique et de l'application du droit d'asile", poursuit Me Mihidoiri.
Quant à la situation explosive de Mayotte, l'association fera du lobbying auprès des élus, afin de proposer des solutions : suppression du visa Balladur, utilisation des fonds consacrés à l'expulsion des clandestins (80 millions d'euros, une honte, disent-ils) à des fins d'aide au développement des Comores, et création d'une zone de libre échange entre les Comores et Mayotte.