Un pic atteint hier
Du 27 au 2 février inclus, nous totalisons 440 nouveaux cas, ce qui nous fait déjà passer au-dessus du taux d’incidence de 50 pour 100.000, c’est-à-dire le taux d’alerte nationale. Hier, nous avons franchi un pic journalier avec 120 nouveaux cas. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore les chiffres consolidés puisqu’il nous faut toujours faire un important travail pour éliminer les doublons. Mais nous pourrions franchir la centaine de nouveaux cas rien qu’en une journée.
Les cas autochtones largement devant et "ce n’est pas le fruit de la malchance"
Nous sommes toujours face à une très grande majorité de cas autochtones, donc de personnes qui n’ont pas voyagé ces 14 derniers jours. 87% des cas sont autochtones, donc 13% de cas importés, que ces retours proviennent de Mayotte ou de métropole.
Si ça s’intensifie, ce n’est pas le fruit du hasard, ce n’est pas le fruit de la malchance, c’est le fruit du non respect des gestes barrière, du manque de distance physique entre les personnes, du non port du masque ou alors qui est très mal porté.
Force est aussi de constater que c’est aussi un manque de respect de l’isolement des personnes contaminées puisque plus de 3 personnes sur dix contaminées sont en fait des anciens cas-contact. Cette proportion nous amène à penser qu’une partie des cas-contact ne s’isole pas suffisamment pour éviter à leur tour la contamination.
Les moments de convivialité demeurent des vecteurs importants
Je dois indiquer également que nous avons des clusters et que c’est à l’occasion de ces moments de convivialité (intrafamiliaux ou professionnels) que l’on constate à quel point il n’y a pas eu de respect des gestes barrière. Je veux parler des pauses-déjeuner qui sont des moments critiques où on enlève le masque et où on ne se lave pas les mains avant et après.
Les cas de variants sont assurément plus importants que ceux officiellement détectés
Nous avons déjà procédé à des analyses par séquençage qui révèlent la présence du variant sud africain et anglais. Ce n’est pas parce qu’on peut déclarer (à ce jour) 9 cas de variant sud-africain et un britannique que je vais, moi, vous certifier que le nombre de variants se limite à ces cas-là. La présence du variant sur le territoire réunionnais est certaine. Ces variants, on sait encore peu de choses d’eux mais on sait qu’ils ont le pouvoir d’être plus contaminants. Leur présence justifie que l’on se mobilise davantage. Ce qui signifie d’amplifier mais aussi de diversifier la stratégie mise en place.
Le retour des dépistages ciblés dans 4 villes où le taux d’incidence grimpe
Cette situation, une fois qu'elle est décrite, elle justifie évidemment qu'on se mobilise encore davantage. Ce qui signifie encore amplifier mais aussi diversifier la stratégie déjà mise en place : tester, tracer, isoler, et maintenant vacciner ! Tester, c’est la reprise des campagnes ciblées en population générale. Quelques communes sont particulièrement concernées par un taux d’incidence élevé. La situation nous contraint à des campagnes de dépistage ciblées dans 4 villes cette semaine : Le port, Saint-Denis, Saint-Benoit et Saint-Louis
C’est aussi la volonté de l’ARS de développer la stratégie du « aller vers », c’est à dire d’aller vers le lieu du cluster et de dépister les personnes qui voudront bien se faire dépister pour gagner cette course contre-la-montre.
L’isolement suivi de façon peu rigoureuse
Je dois dire que depuis le début je pensais que c’était peut-être le maillon faible de la mise en oeuvre de notre stratégie car trop peu de personnes respectent bien l’isolement donc c’est le moment de dire à quel point ce dispositif doit se faire rigoureusement.
Concernant le suivi par un infirmier à domicile, on n’est pas dans une logique de contrôle mais de conseil aux personnes, pour que les personnes respectent leur isolement. Je tiens à le dire : trop peu de personnes acceptent ce suivi en isolement infirmier, avec 15% qui l’acceptent et c’est évidemment trop faible à notre goût.
> L'intervention du préfet, de la directrice de l'ARS et de la rectrice est à retrouver en replay ici
Du 27 au 2 février inclus, nous totalisons 440 nouveaux cas, ce qui nous fait déjà passer au-dessus du taux d’incidence de 50 pour 100.000, c’est-à-dire le taux d’alerte nationale. Hier, nous avons franchi un pic journalier avec 120 nouveaux cas. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore les chiffres consolidés puisqu’il nous faut toujours faire un important travail pour éliminer les doublons. Mais nous pourrions franchir la centaine de nouveaux cas rien qu’en une journée.
Les cas autochtones largement devant et "ce n’est pas le fruit de la malchance"
Nous sommes toujours face à une très grande majorité de cas autochtones, donc de personnes qui n’ont pas voyagé ces 14 derniers jours. 87% des cas sont autochtones, donc 13% de cas importés, que ces retours proviennent de Mayotte ou de métropole.
Si ça s’intensifie, ce n’est pas le fruit du hasard, ce n’est pas le fruit de la malchance, c’est le fruit du non respect des gestes barrière, du manque de distance physique entre les personnes, du non port du masque ou alors qui est très mal porté.
Force est aussi de constater que c’est aussi un manque de respect de l’isolement des personnes contaminées puisque plus de 3 personnes sur dix contaminées sont en fait des anciens cas-contact. Cette proportion nous amène à penser qu’une partie des cas-contact ne s’isole pas suffisamment pour éviter à leur tour la contamination.
Les moments de convivialité demeurent des vecteurs importants
Je dois indiquer également que nous avons des clusters et que c’est à l’occasion de ces moments de convivialité (intrafamiliaux ou professionnels) que l’on constate à quel point il n’y a pas eu de respect des gestes barrière. Je veux parler des pauses-déjeuner qui sont des moments critiques où on enlève le masque et où on ne se lave pas les mains avant et après.
Les cas de variants sont assurément plus importants que ceux officiellement détectés
Nous avons déjà procédé à des analyses par séquençage qui révèlent la présence du variant sud africain et anglais. Ce n’est pas parce qu’on peut déclarer (à ce jour) 9 cas de variant sud-africain et un britannique que je vais, moi, vous certifier que le nombre de variants se limite à ces cas-là. La présence du variant sur le territoire réunionnais est certaine. Ces variants, on sait encore peu de choses d’eux mais on sait qu’ils ont le pouvoir d’être plus contaminants. Leur présence justifie que l’on se mobilise davantage. Ce qui signifie d’amplifier mais aussi de diversifier la stratégie mise en place.
Le retour des dépistages ciblés dans 4 villes où le taux d’incidence grimpe
Cette situation, une fois qu'elle est décrite, elle justifie évidemment qu'on se mobilise encore davantage. Ce qui signifie encore amplifier mais aussi diversifier la stratégie déjà mise en place : tester, tracer, isoler, et maintenant vacciner ! Tester, c’est la reprise des campagnes ciblées en population générale. Quelques communes sont particulièrement concernées par un taux d’incidence élevé. La situation nous contraint à des campagnes de dépistage ciblées dans 4 villes cette semaine : Le port, Saint-Denis, Saint-Benoit et Saint-Louis
C’est aussi la volonté de l’ARS de développer la stratégie du « aller vers », c’est à dire d’aller vers le lieu du cluster et de dépister les personnes qui voudront bien se faire dépister pour gagner cette course contre-la-montre.
L’isolement suivi de façon peu rigoureuse
Je dois dire que depuis le début je pensais que c’était peut-être le maillon faible de la mise en oeuvre de notre stratégie car trop peu de personnes respectent bien l’isolement donc c’est le moment de dire à quel point ce dispositif doit se faire rigoureusement.
Concernant le suivi par un infirmier à domicile, on n’est pas dans une logique de contrôle mais de conseil aux personnes, pour que les personnes respectent leur isolement. Je tiens à le dire : trop peu de personnes acceptent ce suivi en isolement infirmier, avec 15% qui l’acceptent et c’est évidemment trop faible à notre goût.
> L'intervention du préfet, de la directrice de l'ARS et de la rectrice est à retrouver en replay ici