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Nous, professionnels du tourisme…

Nous n’avons toujours pas les 600 000 touristes promis par Didier Robert en 2010 mais nous, professionnels du tourisme tentons tant bien que mal de tenir le coup. Depuis des années, nous tentons de faire au mieux dans nos établissements, pour accueillir comme les touristes comme il se doit. Nous avons fait et continuons à […]

Ecrit par – le lundi 07 mars 2016 à 14H45
Nous n’avons toujours pas les 600 000 touristes promis par Didier Robert en 2010 mais nous, professionnels du tourisme tentons tant bien que mal de tenir le coup. Depuis des années, nous tentons de faire au mieux dans nos établissements, pour accueillir comme les touristes comme il se doit.
Nous avons fait et continuons à faire avec le coeur du tourisme, à notre niveau, dans le concret. Nous devons parfois faire avec les mauvaises stratégies de communication décidée par les politiques, régulièrement avec l’accueil défaillant des touristes qu’ils arrivent par avion ou par bateaux, toujours avec les prix exorbitants des billets d’avion et les difficultés de déplacement à l’intérieur de l’île.
Parce que nous n’avons pas la main sur ces choses là décidées par les élus mais qu’elles nous concernent et influent directement notre activité, nous avons essayé de contribuer modestement à la mise en place d’une politique touristique capable d’apporter de vrais résultats. Un travail commun entre les politiques et les professionnels où chacun trouve son compte.
L’élection de Patrick Serveaux à la tête de l’IRT nous avait donné espoir, nous avons cru qu’enfin, les élus avaient compris la plue-value que nous pouvions apporté et c’était aussi une sorte de reconnaissance à celles et ceux sans qui il n’y aurait ni tourisme, ni touriste. J’y ai cru.
Nous avons travaillé et les derniers chiffres du tourisme montrent que par notre action en seulement quelques mois, après des années de difficultés sans précédent, la machine donne des signes de reprises plus qu’encourageant. Nous avons fourni des résultats.
Malheureusement, le temps et les prérogatives des politiques ne sont pas ceux des professionnels. Pendant que nous nous usons à faire tourner nos entreprises et l’activité économique de La Réunion tous les jours, 24h sur 24, le politique poursuit sans relâche sa conquête du pouvoir.
L’éviction de Patrick Serveaux à la tête de l’IRT, l’éviction des professionnels du tourisme au profit d’élus politiques en est la démonstration et ce n’est pas de bonne augure : c’est un recul que s’apprête à vivre le tourisme à La Réunion.
Entre travailler pour la population ou travailler pour son élection, Didier Robert reprend ses vieilles habitudes confirmant l’adage « chassez le naturel, il revient au galop ».

 

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