Revenir à la rubrique : Courrier des lecteurs

Nous, on a cessé d’y croire…

Lettre ouverte de Jules Bénard à François Hollande.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 19 août 2014 à 10H27

Vous êtes notre président, alors

Bienvenue (quand même) M. Hollande, mais…

Le regretté « vieux lion », Irénée Accot, maire de Cilaos, qu’on  ne pouvait pas traiter d’homme de gauche, avait été très décrié par ses semblables de droite quand il reçut avec les honneurs madame Mitterrand.

Il expliqua fort justement que la plus élémentaire courtoisie envers la première Dame lui dictait sa conduite. Ce qui a clos la discussion.

Bien que je sois, comme des centaines de milliers de réunionnais, amèrement déçu par votre façon de conduire nos affaires, je vous souhaite donc la bienvenue, monsieur le Président.

Ceci posé, je ne vois pas bien ce que votre arrivée chez nous pourra changer à la catastrophe économique et sociale qui prend des allures de désastre irréversible par rapport à l’Hexagone.

Un chômage qui fiche la trouille. Des milliers d’entreprises qui se cassent la figure chaque année. Une mondialisation qui nous atteint plus que vous ne feignez de vous en apercevoir. Des dépenses de prestige que vous paraissez approuver alors qu’on manque de logements, d’emplois.

Vous apporterez quelque bonne nouvelle aux planteurs (tant mieux !) et aux bénéficiaires de l’octroi de mer ? Cela changera quoi ? Rien et vous le savez.

Tant que vous et vos semblables refuserez de changer radicalement de politique économique ; tant que vous serez à la botte des multinationales qui nous sucent le sang ; tant que vous marquerez à la culotte la Walkyrie de Berlin ; tant que cette fichue croissance restera votre leitmotiv ; tant que vous ferez en pure perte des cadeaux aux entreprises en échange d’une illusoire contrepartie ; vous ne ferez que remplir le tonneau des Danaïdes.

Vous ne pourrez jamais corriger les monstruosités causées par la croissance et la mondialisation en utilisant des remèdes tirés de ces mêmes pandémies !

On peut aimer les coups sur la tête parce que « c’est si bon quand ça s’arrête ». L’os, c’est que ça ne s’arrête jamais.

Ici comme ailleurs, les nantis le sont de plus en plus tandis que les damnés de la terre sont de plus en plus damnés. Ne me dites quand même pas qu’on a peaufiné une civilisation des millénaires durant pour en arriver à ça !

On ne peut décemment pas regretter Sarkozy mais force est de reconnaître que pour les cocus de la gauche que nous sommes, vous n’avez fait qu’empirer « sa » situation. Vous avez abandonné un peu plus vos prérogatives régaliennes : moins d’enseignants, de policiers, de gendarmes, de magistrats, de tribunaux de proximité. Mais plus (ah ! quand même)… de délinquants et d’insécurité.

Le pire, avec votre impéritie, c’est qu’on ne saura même plus vers qui se tourner. La droite ? Elle n’existe plus. L’extrême droite ? Soyons sérieux.

Vous êtes fier de vous, monsieur le Président ?

Mais bienvenue quand même. Passez du bon temps, mangez bien, buvez bien, digérez bien en écoutant les rapports lénifiants de vos servants et sbires locaux. Ca sera toujours ça de pris. Pour vous. Parce que nous, on a cessé d’y croire, sauf en une évidence : il faut refaire le 14 juillet, à l’échelle mondiale.

Aux armes, citoyens !

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique