Revenir à la rubrique : Zot Zinfos

« Nous, habitants du Bas de la Rivière, demandons la venue d’un médiateur avant que ça n’explose »…

Nous, habitants du Bas de la Rivière des Résidences Ylang Ylang et La Rivière, souhaitons porter à la connaissance de nos élus en charge de notre quartier, de l’enfance et tout domaine en lien avec l’intégration, et à la connaissance de tout citoyen, les informations suivantes : Nous avons choisi d’habiter le Bas de la Rivière, […]

Ecrit par zinfos974 – le dimanche 29 novembre 2015 à 11H21

Nous, habitants du Bas de la Rivière des Résidences Ylang Ylang et La Rivière, souhaitons porter à la connaissance de nos élus en charge de notre quartier, de l’enfance et tout domaine en lien avec l’intégration, et à la connaissance de tout citoyen, les informations suivantes : Nous avons choisi d’habiter le Bas de la Rivière, certains d’entre nous depuis plus de vingt ans. Nous avons choisi d’habiter un quartier populaire, mélangé, culturellement et socialement. Et nous y avons été heureux pendant de nombreuses années. Les communautés se côtoyaient et se respectaient, nous y trouvions un esprit « de village » où chacun voyait les enfants de l’autre bien grandir et où les personnes âgées étaient en lien avec leurs voisins.

Les Résidences Rivière et Ylang Ylang sont nées quasi en même temps, et plus de cent familles vivent depuis des décennies en bonne entente. Les règles implicites de ce bien vivre ensemble reposent sur une détermination de chacun de faire attention à l’autre, par une volonté de dialogue lors d’éventuel conflit, et une implication de chacun en citoyen de son quartier. Ainsi depuis au moins deux décennies cohabitent en bonne harmonie au sein de ces deux résidences une population métissée à l’image de celle de notre île.
Les nouveaux arrivants cohabitent dans les mêmes résidences, respectant les règles du vivre ensemble.

Aujourd’hui, le Bas de la Rivière pourrait être, comme il l’a été autrefois, à l’image de notre île : un lieu de tolérance où le vouloir vivre ensemble n’est pas un vain mot.

Cet équilibre fragile est cependant remis en question depuis maintenant plusieurs années, cette volonté de « bien » vivre ensemble partagée par le plus grand nombre est mise en péril par les pratiques de quelques individus. Du fait d’une minorité de personnes, et après de multiples actions menées, sans succès, nous, habitants de Résidences Ylang Ylang et La Rivière sommes aujourd’hui excédés et en rupture de solution.

Nous nous sentons pris en otage par un groupe d’enfants, d’adolescents et de personnes adultes regroupé dans 5 logements de la résidence Rivière, et avec lesquels aucune passerelle de discussion n’est possible. Ce sont une vingtaine d’enfants au moins, pour quelques adultes impossibles à rencontrer, et avec lesquels la communication, l’échange et la construction d’un vivre ensemble est impossible.

Nous parlons d’insalubrité, nous parlons de négligence de surveillance d’enfants de tout âge, livrés à eux-mêmes des week-ends entiers, nous parlons d’absence de relais adulte en cas de problème avec ces enfants, nous parlons d’enfants affirmant que leurs parents ne sont pas sur le sol de la Réunion et qui insultent des personnes âgées, des femmes enceinte. Nous parlons d’enfants en culotte, faisant leurs besoins dans le jardin de la résidence, jardin dans lequel ils jouent pieds nus. Nous parlons de nuisances sonores perpétuelles, de dialogue impossible et d’absence de relais parental. Nous parlons d’incivilités violentes quotidiennes et d’impossibilité de trouver une solution, depuis plusieurs années.

Nous parlons d’appartements-garderie, où les enfants dès le bas âge sont livrés à eux-mêmes et ne reconnaissent aucune autorité. Nous parlons d’autres appartements où plusieurs jeunes hommes de 16 ans environ vivent ensemble sans adulte, et refusent d’ouvrir leur porte aux voisins mécontents du bruit. Nous parlons d’un fonctionnement autarcique, sans responsabilité adulte, et qui, de l’aveu même de la personne en charge de leurs études religieuses, amène aujourd’hui les quelques adultes présents à ne plus pouvoir maîtriser le grand nombre d’enfants qu’ils ont officiellement à charge, dès lors qu’ils grandissent, c’est-à-dire qu’ils ont plus de 5 ans.
Nous parlons de cage d’escalier, de clôtures vandalisées, d’arbre et de poubelles brûlés, de cris et hurlements aux fenêtres des résidents, de bruits invivables – plusieurs matchs de foot en parallèle toute la journée dans les jardins communs, d’insultes, d’incivilités, de menaces, de détritus jetés par les fenêtres, de boites aux lettres en feu, de voitures abimées, de jets de pierres dans les fenêtres, de parties communes détériorées, de déchets jonchant le jardin en fin de journée.

Nous parlons de « système » organisé qui dédouane toute responsabilité parentale en faisant reposer la surveillance des petits à partir de deux ans par les plus grands qui n’ont que six ou sept ans. Nous parlons donc d’enfants de deux ans jouant seuls au milieu du parking de la résidence, au mépris de toute règle de sécurité et souvent d’hygiène, des journées entières. Nous parlons ainsi de parties communes de la résidence considérées comme un lieu de garderie collectif, sous la « responsabilité » de « grands » ayant à peine sept ans, des dizaines d’enfants y passant leurs journées, leurs week ends.

Nous parlons de « système » de garde qui a coûté la vie, il y a quelques mois, à un enfant d’à peine 3 ans, qui, sous la responsabilité d’une ainée à peine plus vieille que lui, a malheureusement réussi à enjamber la balustrade du balcon et a chuté du 2éme étage.
Nous, nous parlons de tout cela. Mais qui d’autre en parle ? Qui d’autre le sait ? Qui d’autre refuse de voir et préfère se taire ?

Devra-t-il y avoir d’autres accidents avant une prise de conscience collective ?

Nous, habitants du Bas de la Rivière des Résidences Ylang Ylang et La Rivière, aurons essayé de trouver des solutions :
   – Les différentes interventions de notre médiateur local sont sans résultat, il s’avoue impuissant ;
   – Les différentes tentatives de médiation ont été vouées à l’échec, face à l’absence volontaire de représentation parentale, et face à des enfants tout puissants et sans contrainte. Comment faire passer un message à des enfants livrés à eux-mêmes ?
   – Les différentes réunions organisées avec nos voisins ont montré des personnes de tout âge, toute origine et tout milieu social.

Tous sont excédés, usés, confrontés pour certains à des problèmes de santé dus au stress quotidien : une femme enceinte a été contrainte de déménager, un monsieur a été hospitalisé suite à une altercation avec des enfants, une vielle dame n’ose plus sortir sur son balcon de peur des moqueries des enfants, certains ne parviennent plus à trouver le sommeil, d’autres n’osent plus sortir par peur des représailles. Nous sommes au bord de l’explosion.

Nous tous, habitants des résidences Ylang Ylang et La Rivière subissons au quotidien un niveau de stress invivable, usant et inexcusable au final. Nous nous sentons pris en otage par un groupe d’enfants, d’adolescents dont les responsables sont défaillants, et qui ne veulent pas entendre le malheur qu’ils propagent.E t nous refusons que notre quartier devienne cela.

Il nous semble que ce problème dépasse aujourd’hui nos résidences privées : a-t-on le droit de laisser ainsi toute une jeunesse livrée à elle-même ? Qui peut, aujourd’hui, raisonner ces enfants qui n’ont jamais connu de limite ? Jusqu’où pourra aller la violence quotidienne sans que cela devienne un enjeu citoyen collectif ? Combien d’enfants tomberont des balcons avant que nous réagissions ?

Le niveau de tension est devenu tel que nous demandons en urgence la venue d’un médiateur capable de porter la voix des riverains auprès de personnes responsables et en charge de ces différents enfants ET nous exigeons des résultats immédiats et stables, un changement radical. Nous voulons retrouver un environnement de vie calme, respectueux de chacun. Parce qu’il s’agit bien de respect mutuel. Nous voulons cela maintenant. Avant qu’un autre accident n’arrive. Avant qu’un riverain n’explose.

Nous n’habitons pas dans un quartier, une zone de non-droit et nous ne souhaitons surtout pas qu’il le devienne.

Ce phénomène d’enfant sans aucune autorité parentale, sans aucun respect des règles, des biens et des personnes s’amplifie au fil des années et nous vous tendons la main pour trouver une solution radicale.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Saint-Paul va danser : Rouv la Kaz est de retour

14 propositions artistiques sur 2 sessions de spectacles continus, 80 danseurs chez l’habitant et dans les espaces publics du quartier : Rouv la Kaz est de retour pour une 4ème édition aux accents inédits.

Les événements du week-end au Tampon

Voici les événements du week end sur la commune du Tampon :    DANCE HALL, ROLLER... AVEC LES SAMEDIS EN FORME ! Les SAMEDIS EN FORME sont des ateliers artistiques ouverts à...

Participation de la SPL AFPAR à la Web cup 2016

Premier organisme de formation qualifiante des actifs à La Réunion, la SPL AFPAR participe au "Grand Raid du Développement Web" en soutenant 3 équipes à la WebCup 2016 qui aura lieu ce...

Atelier jardin partagé à la Saline les Hauts

Dans le cadre de notre partenariat avec l'école Jardin planétaire basée au Port, nous organisons un atelier pour le public le Samedi 14 Mai 2016 de 9h à 12h dans le jardin Eucalyptus situé à La...