Les député-es ont donné leur feu vert le mardi 06 octobre 2020 pour la réintroduction des néonicotinoïdes. En effet, l’Assemblée Nationale a adopté le « projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières », lors d’un vote solennel par 313 voix POUR et 158 CONTRE. Ce vote de l’Assemblée Nationale qui relaie les demandes des lobbies de l’agro-chimie est une faute politique et un scandale sanitaire.
Effectivement, c’est une faute politique car c’est un très mauvais signal envoyé à la population qui ne pourra que constater une fois de plus, que la parole des politiques n’est pas fiable. Rappelons que l’actuelle ministre de la transition écologique avait promis en son temps, que l’on ne reviendrait jamais sur l’interdiction de ces pesticides. C’est également un signal de faiblesse qui va encourager les lobbies « empoisonneurs », à intensifier leur pression.
C’est aussi un scandale sanitaire car la réintroduction de ces pesticides porte un coup terrible à la population des abeilles déjà très fragilisée et des autres pollinisateurs mais aussi de toute la biodiversité y compris l’humain. Il ne faut pas se laisser endormir par le caractère temporaire de cette autorisation car la trace des néonicotinoïdes est visible jusqu’à vingt ans après son introduction.
A ce titre, nous nous permettons d’alerter les Sénateurs réunionnais qui vont procéder au vote le 27 octobre afin qu’ils puissent faire barrage à ce projet de loi.