En regardant de plus près, on réalise très vite que ce bout de papier n’a rien d’un vrai billet de banque. La qualité de l’impression, le papier grossier, l’absence de l’hologramme et du filigrane, et enfin la mention « Prop copy » en haut à droite, ne laissent aucun doute.
Mais un commerçant un peu pressé pourrait ne pas s’en rendre compte au premier coup d’oeil. [Comme cette brocanteuse réunionnaise, qui ne s’est aperçue que trop tard, que le billet de 10 euros]urlblank:https://www.zinfos974.com/Chaudron-De-faux-billets-en-circulation-dans-la-brocante_a145252.html avec lequel trois jeunes avaient réglé leurs achats, était un faux.
Ces faux billets appelés « movie money » ou monnaie pour cinéma, sont très faciles à obtenir sur internet. Pour 4,80 euros seulement, nous nous sommes fait livrer ce faux billet de 20 euros, en provenance de Singapour d’après ce qui est écrit sur l’enveloppe, bien que plus probablement fabriqué en Chine.
L’enveloppe elle-même est très discrète, le récépissé collé dessus indique qu’elle contient un « outil manuel » (« hand tool »).
Pour se protéger, les fabricants mentionnent le plus souvent sur le billet, de façon plus ou moins visible, que celui-ci est un faux. Sur les sites, ils sont d’ailleurs présentés comme étant destinés à des tournages de cinéma. Ce qui n’a pas empêché près de 10.000 de ces faux billets d’être utilisés frauduleusement en France puis le début de l’année selon Le Parisien.
À noter tout de même que détenir et mettre en circulation des faux billets est passible d’un peine de 10 ans de prison.